Une nouvelle victoire des brigadières scolaires
20 octobre 2004
Les brigadières scolaires de la ville de
Sainte-Julie, au sud de Montréal, viennent de remporter une manche
importante devant la Commission de l’équité salariale du Québec.
Dans une décision qu’elle vient de communiquer, la Commission
retient la position du syndicat dans le calcul et l’établissement
du taux de rémunération aux fins de la détermination des écarts
salariaux hommes-femmes. À terme, cette décision pourrait faire en
sorte que le salaire des brigadières passe de 9,09$ l’heure, le
taux actuel reconnu par la Commission, à plus de 13$ quand le
processus de correction des écarts salariaux sera complété.
«C’est une belle victoire non seulement
pour les brigadières à l’emploi de la Ville de Sainte-Julie, mais
aussi pour l’ensemble des brigadières au Québec. On s’approche du
jour où les femmes qui sont préposées aux traverses d’écoles auront
une rémunération équitable par rapport à celle consentie aux hommes
qui exécutent des tâches équivalentes», a commenté Dominique
Delorme, spécialiste de l’évaluation des emplois au SCFP.
Le problème en est un d’équité salariale. En 2001, la municipalité
de Rosemère, par exemple, où les préposés aux traverses étaient
très majoritairement des hommes, consentait 13$ l’heure à ses
brigadiers. À Sainte-Julie, les femmes qui exerçaient le même
travail ne recevaient que 9$ l’heure. Ce problème n’est toutefois
par particulier à la Ville de Sainte-Julie, mais existe aussi à
plusieurs autres endroits où cet emploi reste très largement
féminin. La loi sur l’équité salariale adoptée par le gouvernement
québécois il y a quelques années, permet aux salariées
d’entreprendre des démarches pour corriger ces écarts.
Pour les brigadières de Sainte-Julie, la récente décision de la
Commission était une seconde victoire dans la reconnaissance du
taux salarial qui leur est applicable. En 2003, elles avaient aussi
eu gain de cause dans le litige qui portait sur la détermination du
statut de leur emploi. La Ville de Sainte-Julie prétendait alors
que le travail de brigadier était saisonnier, ce que la Commission
de l’équité salariale n’avait pas retenu. Le statut de la catégorie
d’emploi détermine en partie le taux applicable à un emploi (par
exemple, comptabilisation ou non des avantages sociaux, etc.).
Le SCFP 1690 représente les employés manuels, de bureau et les
préposés aux traverses d’école de la Ville de Sainte-Julie.