Ras-le bol du Syndicat
27 septembre 2004
Devant la lenteur des négociations, le
syndicat des débardeurs du Port de Montréal dénonce le manque de
sérieux de l’Association des employeurs maritimes (AEM) et tout
particulièrement de son président, Bryan Mackasey. «Il ne semble
aucunement préoccupé de voir progresser la négociation pour le
renouvellement de la convention collective. Il affiche un
désintérêt inquiétant, arrive aux rencontres peu préparé, et ne
propose pas de véritables solutions aux problèmes soulevés. Il lui
arrive même souvent de s’absenter», a déclaré le président du
syndicat, Daniel Tremblay.
Selon le SCFP 375, qui regroupe les 800 débardeurs, le problème
n’est pas nouveau. La semaine dernière, le syndicat avait lancé un
cri d’alarme quant aux retards accumulés dans le déchargement des
marchandises. Il accusait alors l’AEM de n’avoir pas pris les
mesures nécessaires pour l’embauche de personnel suffisant pendant
la période estivale. Toujours selon le président, «M. Mackasey
avait fait preuve du même manque de préparation et d’ouverture
lorsque nous avons tenté de régler la question de la disponibilité
de main-d’uvre. Il y a eu plusieurs rencontres et chaque fois le
président de l’AEM semblait sortir des nues.»
La convention collective des débardeurs est
échue depuis le 31 décembre 2003. À ce jour, une vingtaine de
rencontres de négociation ont déjà eu lieu, mais rien ne bouge
vraiment et les problèmes continuent de s’accumuler, selon le
syndicat.
«Nous espérons que les membres du conseil d’administration du
Port de Montréal demanderont des comptes au président de l’AEM. Il
faut que ce dossier avance et que les problèmes soient réglés»,
ajoute le président.
Échanges avec les douaniers
La semaine dernière, Daniel Tremblay a reçu une demande de
rencontre de la part de Ron Moran, président national de l’Union
Douanes Accise, qui représente les agents de douanes du Port de
Montréal. «Nous savons qu’ils vivent eux aussi une négociation
difficile. Nous les avons déjà rencontrés une première fois et les
reverront sous peu afin d’établir des stratégies communes. Je les
ai déjà informés qu’ils pouvaient compter sur notre appui au
besoin», conclut-il.