Les autobus rouleront moins vite
15 mai 2003
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rouler moins vite à Trois-Rivières. Ci-dessus, des images du point
de presse de ce matin. Photos Service de l’information
SCFP
«Plus question de dépasser les limites de vitesse légales.»
C’est ainsi que l’on peut résumer les propos des représentants
syndicaux du SCFP 4115, lors d’un point de presse à Trois-Rivières,
ce matin. La section locale 4115 du SCFP représente les chauffeurs
d’autobus, les mécaniciens et le personnel de bureau, soit au total
95 employés de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR).
En négociation pour le renouvellement de la convention collective,
le personnel syndiqué de la STTR va entreprendre de nouveaux moyens
de pression. On sait déjà que, depuis un mois, les chauffeurs
d’autobus portent le jeans pour laisser savoir aux usagers que les
négociations piétinent. Au port du jeans, s’ajoutera le respect
scrupuleux des limites de vitesse légales et de toutes les pauses
prévues à la convention collective.
Le président du syndicat, Luc Giroux, a précisé l’impact de ces
nouveaux moyens de pression. «En respectant les limites de
vitesse, il faut s’attendre à ce que les horaires ne soient pas
toujours respectés. Cela pourrait signifier des désagréments
occasionnels pour les usagers. Mais, comme le port du jeans ne
semble pas impressionner la direction de la STTR, on passe à une
autre étape», de dire le porte-parole syndical. «On espère
que, cette fois-ci, le message sera entendu et que l’employeur ne
nous forcera pas à aller plus loin. La dernière chose que nous
voulons, c’est de prendre les usagers en otage. La balle est
maintenant dans le camp de l’employeur. On verra sa réponse à la
table la semaine prochaine.»
Le litige
La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2001. Les
pourparlers entre les parties ont commencé le 20 février 2002 et,
jusqu’à ce jour, vingt séances de négociation n’ont toujours pas
permis d’en arriver à un règlement satisfaisant. Au mois de janvier
dernier, les membres ont accordé à leur exécutif syndical, le
mandat d’entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à
la grève générale, si nécessaire.
Si l’aspect normatif est réglé, la STTR n’a par ailleurs formulé
aucune offre pour les clauses à incidence monétaire (primes,
assurances, libérations syndicales, etc.). En ce qui concerne les
salaires, les discussions sont suspendues. L’employeur offre
présentement 1,5% par année pour une période de cinq ans, sans
aucune indexation.
D’autre part, la question du régime de retraite reste au cur des
discussions. Les syndiqués demandent quatre améliorations aux
conditions de la retraite, soit une indexation ad hoc de 1% par
année aux actuels retraités, la revalorisation de la rente sur
l’année 2002 comme référence (plutôt que 1999 en ce moment),
l’établissement annuel de cette revalorisation sur l’année courante
jusqu’en 2008 et, enfin, l’ajustement du crédit de rente actuel de
1,3% à 1,5%.
«Si on écoutait l’employeur, précise René Fréchette, conseiller
syndical, seule cette dernière amélioration serait envisageable, ce
qui est inacceptable pour nous. Nos actuaires, comme les leurs,
s’entendent sur les chiffres. Mais ce qui se passe, c’est que
l’employeur veut mettre la main sur les surplus de la caisse. De
notre côté, nous voulons plutôt améliorer les conditions de
retraite à partir des surplus, des excédents qui sont là.»
Enfin, de nouvelles rencontres de négociation entre les parties
sont prévues pour les 20, 22 et 28 mai prochain.