ON CHOISIT LE SCFP À RIVIÈRE-ROUGE
30 juillet 2003
C’est en toute fin d’après-midi, hier, que les résultats ont été
finalement connus. Les salariés à l’emploi de la ville de
Rivière-Rouge ont choisi le SCFP pour les représenter, de
préférence à la CSN. Les résultats du vote ont tout de même été
relativement serrés : 23 voix en faveur du SCFP et 19 pour la CSN.
La nouvelle ville de Rivière-Rouge est née de la fusion des quatre
anciennes municipalités de L’Annonciation, Sainte-Véronique,
Marchand et La Macaza. Jusqu’ici, les employés des deux premières
municipalités étaient représentés par le SCFP alors que ceux des
deux autres étaient membres de la CSN. Suite aux résultats d’hier,
tous les employés de la nouvelle ville seront dorénavant regroupés
au sein d’un même syndicat local SCFP.
Une longue attente
Les employés municipaux de la ville de Rivière-Rouge se sont
prévalus de leur droit de vote à l’occasion d’un scrutin secret,
tenu le 26 mars dernier. Mais, ce n’est toutefois qu’hier (29
juillet) que les résultats ont été annoncés par le ministère du
Travail. Ce retard à connaître les résultats du vote est survenu en
raison de la contestation du statut de six salariés qui,
finalement, ont tous été reconnus comme tels et ont préservé leur
droit de vote.
Il faut savoir que, lors de ce genre de vote, s’il survient des
contestations du statut d’un ou de plusieurs employés, celles-ci ne
sont débattues et tranchées qu’après la tenue du scrutin et
seulement si le nombre de contestations peut affecter le résultat
final. Dans tous les cas, les personnes, dont les noms sont
contestés, sont appelées à voter sous scellé. Dans le cas de
Rivière-Rouge, six personnes à l’emploi de la Ville faisaient
l’objet de contestation, et les résultats du scrutin de mars
donnaient 19 voix à 17 en faveur du SCFP. Les contestations du
statut de ces employés devaient donc être tranchées.
Suite au vote tenu en mars, cinq de ces six contestations se sont
réglées à l’amiable entre les trois parties concernées, soit
l’administration municipale et les deux syndicats. Mais, le sort
d’André Boisvert restait incertain. Ce n’est finalement qu’hier,
quelques heures à peine après avoir entendu les représentations du
SCFP et de la Ville, que la commissaire du Travail, Suzanne Moro,
devait statuer qu’André Boisvert était bel et bien un salarié et
avait donc droit de vote.
Le dépouillement du vote par la suite été effectué par un agent du
ministère en présence des représentants des deux syndicats, le
caractère secret du vote étant préservé pour tous.