Après 13 semaines de grève, le conflit de travail à Sécur, le
transporteur de valeurs propriété du Mouvement Desjardins, pourrait
bientôt trouver son dénouement. À la suite de nombreuses
rencontres, le médiateur Jacques Lessard a déposé son rapport aux
deux parties le 30 septembre. Il faut comprendre qu’un tel rapport
de médiation est à prendre ou à rejeter en bloc et qu’il est
proposé aux deux parties, tant patronale que syndicale.

Du côté syndical, on se dit prêt à recommander l’acceptation de ce
rapport aux membres. Mais, cette recommandation favorable du comité
de négociation reste conditionnelle à la signature d’un protocole
de retour au travail.

La direction du Syndicat des employés de Sécur (SCFP 3812) a par
ailleurs indiqué qu’elle ne commentera pas publiquement le contenu
du rapport avant qu’il ne soit d’abord soumis aux membres lors
d’une assemblée générale. Au moment d’écrire ces lignes (vendredi 4
octobre), les parties discutaient toujours des termes du protocole
de retour au travail. On comprendra que l’utilisation de briseurs
de grève dans ce conflit n’est pas de nature à simplifier les
discussions sur la reprise des activités du transporteur de
valeurs.

Rappelons que les quelque 900 employés de Sécur sont en grève
depuis le 5 juillet dernier et sans convention depuis cinq ans.
L’ensemble des employés de Sécur est représenté par le SCFP depuis
juillet 2001 à la suite d’un scrutin d’allégeance décrété par le
Conseil canadien des relations industrielles (CCRI).