À ce sujet, voici quelques extraits de
l’allocution prononcée à ce congrès le 22 avril par Lucie
Levasseur, présidente du SCFP-Québec:

«Moi et les représentants de tous
les secteurs du SCFP-Québec, nous sommes extrêmement conscients de
ce que le gouvernement Couillard vous fait subir.

C’est vraiment terrible de constater à quel point on a un
gouvernement du Québec qui, il faut se le dire, ne croit pas à la
justice sociale, ne croit pas aux services publics, ne croit pas au
système de santé public, ne croit pas aux écoles publiques.

[…]

Dans ce contexte-là, nous, du
mouvement syndical, n’avons pas d’autre choix que de mettre les
bouchées doubles pour défendre les services publics.

Avec nos secteurs des Affaires sociales et celui des Sociétés
d’État et organismes publics, vous êtes en première ligne face au
mépris de ce gouvernement-là.

Soyez assurés que Denis Bolduc, moi et tout le SCFP-Québec, nous
allons vous répondre « présents » dans les prochains mois et les
prochaines années. Nous serons présents pour vous appuyer, autant
dans la négociation centrale et le Front commun que dans votre
négociation sectorielle.

Les demandes patronales qui vous ont été déposées sont
particulièrement imbuvables, indigestes. Nous partageons votre
dégoût à 100%.

[…]

Là où nous allons marquer des
points, je pense, c’est en continuant de faire la démonstration que
les compressions touchent les élèves, directement et indirectement.
Nous allons prouver que les libéraux mentent comme des arracheurs
de dents quand ils disent que les élèves ne sont pas touchés.

D’ailleurs, le gouvernement Couillard est dans une situation
précaire. On a vu comment le ministre Yves Bolduc s’est fait
montrer la porte. La population du Québec a peut-être juste besoin
d’un peu de temps et d’éclaircissements pour bien comprendre les
effets concrets de l’austérité. Les événements peuvent facilement
basculer en notre faveur, en autant que nous gardons les coudes
bien serrés.

Un dossier très intéressant où vous marquez des points, c’est celui
des ouvriers spécialisés. Vous êtes en train de faire la
démonstration que le manque de main-d’œuvre spécialisée et l’abus
de sous-traitance, ça coûte cher. L’argent qui est perdu par cette
mauvaise gestion-là, c’est de l’argent qui est perdu pour les
services aux élèves!

Un autre combat très intéressant qui se passe dans votre secteur,
c’est celui de l’entretien ménager. Je sais que notre section
locale de la Commission scolaire de Portneuf a réussi à ramener six
ou sept postes à l’interne. C’est une belle victoire qui nous
encourage à en remporter d’autres, dans le soutien scolaire et
ailleurs au SCFP.

Bref, je salue votre engagement de syndicalistes, de travailleurs
et travailleuses qui croyez à l’école publique, qui croyez en la
qualité des services aux élèves. Je vous remercie de tenir bon et
de continuer à vous battre semaine après semaine. Je suis
convaincue que les Québécois et les Québécoises sont profondément
attachés, eux aussi, aux services que vous donnez aux enfants. Je
suis convaincue que ce n’est qu’une question de temps avant que les
mauvais coups du gouvernement Couillard lui reviennent en pleine
face.»