La FTQ réagit : «Ce gouvernement est en train de perdre la tête, c’est insensé!»
18 février 2015
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) est franchement insultée de la
décision du ministre de lÉducation, Yves Bolduc, de mettre fin au
volet régional du concours Chapeau, les filles! qui souligne le
travail des femmes qui sinscrivent dans un programme de formation
professionnelle ou technique dans un secteur traditionnellement
réservé aux hommes.
« Le ministre de lÉducation doit
être complètement déconnecté de la réalité pour agir de la sorte.
Ce programme, qui fait la promotion des métiers traditionnellement
masculins, ne coute que 64 000 $ au gouvernement. Cest quatre fois
moins que largent qui a été dépensé pour redécorer le bureau du
ministre Jean DAmour, heureusement que le ridicule ne tue
pas », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge
Cadieux.
« Après les hausses de tarifs
dans les garderies, les coupes au Conseil du statut de la femme,
les coupes en santé, les suppressions demplois dans la fonction
publique, dont les postes sont occupés à 75 % par des femmes, on
est en droit de se demander ce que le gouvernement Couillard a
contre les femmes. Le ministre Bolduc doit revenir les deux pieds
sur terre et remettre sur les rails ce programme qui est un succès
sans précédent dans toutes les régions du Québec », ajoute
la vice-présidente et représentante des femmes au Bureau de la FTQ,
Louise Mercier.
« Il y a
encore trop de femmes qui sont confinées dans des emplois
précaires, à salaire inférieur et non-syndiqués. Dans ces
programmes, cest à peine 10 % des femmes qui sont inscrites en
formation professionnelle, et moins de 20 % en formation technique,
doù limportance du volet régional de ce genre de concours qui
fait la promotion des métiers traditionnellement masculins. Québec
doit faire marche arrière. La FTQ est partenaire de ce programme
depuis 1998, et il est déplorable que le ministre nait même pas
pris la peine de nous aviser de la fin du volet régional de ce
concours », conclut le secrétaire général.