La mobilisation des débardeurs se poursuit au port de Montréal
23 septembre 2014
Les débardeurs ont entamé une nouvelle semaine
de mobilisation au port de Montréal dans un climat de travail
toujours tendu. Au cours de la dernière semaine, leur patron,
l’Association des employeurs maritimes (AEM), a eu deux fois
recours à la police pour les empêcher de manifester à son centre de
formation. Le syndicat organise au port des manifestations
régulières et bruyantes mais pacifiques.
Aujourd’hui, les débardeurs ont commencé à porter au travail des
brassards noirs à l’effigie du syndicat.
Dimanche dernier, 21 septembre, plus de 475 débardeurs ont
participé à une assemblée générale où ils ont convenu d’un appui
total à leurs représentants syndicaux dans le litige en cours.
Le conflit a pris de l’ampleur à compter du 8
septembre, quand l’AEM a entrepris de former de nouveaux employés
envers et contre les avertissements du syndicat. Selon les
représentants de la section locale 375 du SCFP, il s’agit là d’un
contournement flagrant de la convention collective en vigueur.
Cette dernière stipule noir sur blanc que c’est le syndicat qui
fournit la main-d’oeuvre, une pratique qui remonte à des décennies.
Le 4 septembre dernier, voyant la situation s’envenimer, le
syndicat avait déposé deux recours au Conseil canadien des
relations industrielles (CCRI): une plainte de pratiques déloyales
et une demande d’ordonnance provisoire.
«La conjoncture économique est excellente au port de Montréal, qui
est en pleine expansion. Les débardeurs sont fiers de contribuer au
succès du port. Ils y travaillent bien et fort. Nous redemandons à
l’employeur de protéger cette paix industrielle en respectant la
convention collective qu’il a signée. Les débardeurs se dévouent à
100% pour le port mais jamais, jamais ils n’accepteront que leur
contrat de travail soit bafoué. Donc, notre forte mobilisation
continue», a expliqué André Racette Jr, conseiller syndical
au SCFP 375.
