« Des modifications fondamentales doivent être apportées au projet de loi 3 »
13 août 2014
Des représentants de la Coalition syndicale
pour la libre négociation ont lu ce midi une déclaration commune à
lintention du gouvernement libéral et de son projet de loi 3 sur
les régimes de retraite municipaux. Cols blancs, cols bleus,
policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de
transport à travers le Québec se sont mobilisés pour assister à
cette lecture dans neuf villes du Québec et au bureau montréalais
du premier ministre Philippe Couillard.
La déclaration, qui fut ensuite remise aux députés visités,
rappelle que de nombreux travailleurs ont « renoncé à des augmentations salariales pour
quen contrepartie, lemployeur accepte de contribuer à [leurs]
régimes. » Il y est aussi précisé qu« employeurs et syndiqués ont fait des choix
historiques en exerçant le droit fondamental à la libre négociation
que le gouvernement nie radicalement avec son projet de loi
».
« Le ministre Moreau a décidé de
foncer dans le tas, sans aucun discernement, et de sattaquer à
tous les régimes de retraite, y compris aux nombreux régimes qui
sont en bonne santé. Cest tout à fait excessif et
injustifié », a plaidé le porte-parole de la Coalition, Marc
Ranger, en rappelant que le gouvernement prend soin de passer sous
silence lamélioration de la situation financière de plusieurs
régimes.
Aux yeux des travailleurs, le projet de loi a
été conçu « pour nous refuser
cette retraite que nous avons honorablement construite. Voilà qui
est terriblement injuste et inéquitable. Cest une rupture de
contrat et nous prendrons tous les moyens appropriés pour que nos
droits soient protégés », peut-on lire dans la déclaration.
Avec ce projet de loi, le gouvernement « remet en question la qualité de vie de
milliers de retraités et de futurs retraités. De la sorte, cest à
toutes les générations quil sen prend. Du jamais vu », a
expliqué Denis Bolduc, secrétaire général du Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP-Québec).
« Des solutions imaginatives
existent pour régler les régimes en difficulté et nous voulons
continuer à les mettre de lavant. Contrairement à ce qui est
véhiculé par certains élus, nous sommes ouverts à la négociation.
Le projet de loi 3, dans sa forme actuelle, coupe toute possibilité
den arriver à des règlements négociés dans lavenir », a
ajouté Denis Marcoux, vice-président de la Fédération des employées
et employés de services publics CSN.
La Coalition demande donc aux parlementaires de tout mettre en
uvre pour éviter de se rendre complices dune si grande injustice
et précise quun nombre grandissant de maires sont conscients que
le projet de loi 3 va trop loin : eux aussi priorisent la
négociation. « Les parlementaires
doivent empêcher ce gâchis annoncé », ont conclu dune même
voix Denis Côté, de la Fédération des policiers et policières
municipaux du Québec, et Ronald Martin, du Regroupement des
associations de pompiers du Québec.