«Radio-Canada est un service essentiel»
16 avril 2014
Ce midi, le parvis devant la Maison
Radio-Canada grouillait dune foule décidée et indignée. Des
centaines de personnes ont répondu à lappel des principaux
syndicats du service français de Radio-Canada pour dénoncer les
récentes compressions. Un geste de solidarité pour exprimer leur
attachement au diffuseur public.
«Bientôt, il ne restera quune coquille vide. Il faut sortir dune
logique mercantile quand on discute du financement du diffuseur
public. La SRC nest pas un compétiteur de la télévision privée.
Radio-Canada est un service essentiel qui répond à des besoins
particuliers dune société saine et démocratique», a
expliqué Isabelle Doyon, présidente du SCFP 675.
Les porte-parole des syndicats ont plaidé pour un financement
stable et récurrent pour la SRC. Ils ont rappelé que la SRC coûte
moins de 30$ par année par citoyen et, que dans les pays comme
lAngleterre cest 110$, et en Allemagne plus de 140$ (chiffres de
2009).
«La
direction de la SRC na quune chose en tête : la privatisation par
le démantèlement. En plus de perdre une institution culturelle,
nous perdons, à chaque compression, une expertise professionnelle.
Cette expertise nest pas facilement récupérable», a déclaré
Benoit Celestino, président du STARF.
Le SCFP 675 représente quelque 550 travailleurs de bureau et
professionnels à la Société Radio-Canada au Québec et Moncton. Le
Syndicat des techniciens et artisans du réseau français (STARF)
représente quelque 1200 employés.