«Une marge de manœuvre sacrifiée au détriment des besoins de la population!» – Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ
11 février 2014
Pour la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), le dixième budget présenté par le
ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, vient à nouveau den
faire la démonstration: nous navons plus rien à attendre de ce
gouvernement, à lexception du déclenchement des élections.
«Nous avons là un gouvernement
qui, malgré limportante marge de manuvre quil aurait pu se
donner, continue de sen prendre à ses propres effectifs, tout en
ne répondant pas aux besoins de la population. Il est temps que le
gouvernement conservateur de Harper cède sa place», déclare
le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
Si la FTQ prend acte des maigres mesures
budgétaires annoncées et calculées selon lagenda politique
électoral des conservateurs, notamment en ce qui a trait aux
infrastructures et à du saupoudrage bien ciblé, elle déplore que
ces derniers naient pas saisi cette occasion pour satisfaire
plusieurs des revendications de la population: bonifier le régime
dassurance-emploi de même que le Régime de pensions du Canada et
le Supplément du revenu garanti, annuler labolition du crédit
dimpôt des fonds de travailleurs et hausser les transferts
fédéraux en matière de péréquation et des programmes sociaux.
«Depuis quil est devenu
majoritaire, le gouvernement Harper ne sest pas gêné pour tenter
de museler toujours davantage les provinces, particulièrement
celles où lélectorat na pas été au rendez-vous. Les travailleurs
saisonniers et les sans-emploi du Québec et des provinces maritimes
en savent quelque chose. Le rétrécissement des transferts fédéraux
prive de services des millions de personnes pour lesquels ils
paient à même leurs impôts fédéraux. Même traitement pour les
employés du secteur public, qui nont cessé dessuyer des
compressions budgétaires douloureuses au cours des dernières années
et qui sont à nouveau mis à contribution, jusquaux retraités qui
devront désormais assumer 50% des coûts de leur assurance-santé.
Sans compter les attaques sans précédent du fédéral contre le
mouvement syndical. Cela suffit!
«Le Québec est en droit de
sattendre à un droit de regard sur les travaux dinfrastructures
afin de les activer au plus tôt. Il a droit à des sommes
additionnelles en vertu des ententes sur le marché du travail et la
FTQ est davis que la nouvelle subvention canadienne pour lemploi
doit être abolie, à défaut de quoi le Québec devra exercer son
droit de retrait avec pleine compensation.
«Enfin, lentêtement du
gouvernement fédéral à maintenir sa réforme rétrograde du régime
dassurance-emploi nous oblige à poser la question: serait-il temps
pour le Québec de se doter de son propre régime? La question mérite
au moins dêtre posée.
«À la FTQ, conclut Serge Cadieux, nous sommes assurés que la population
québécoise se souviendra de la situation lors des prochaines
élections. Souhaitons que le courant traverse lensemble de la
population canadienne.»
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600,000 travailleurs et travailleuses.