Le SCFP dénonce un exercice strictement électoraliste
1 novembre 2013
Le projet de loi sur les régimes de retraite
déposé par la CAQ aujourdhui, et manifestement rédigé à la hâte à
la veille délections municipales, savère être un projet vague qui
reprend essentiellement, mais de manière désordonnée, les
conclusions du rapport DAmours. Le SCFP dénonce cet exercice
strictement électoraliste de la part de la CAQ, qui na jamais été
aussi bas dans les sondages.
«Le SCFP ne voit dans cette intervention précipitée quune
tentative de récupération qui tient davantage du pamphlet électoral
que dun projet de loi. Cest irresponsable de faire de la
démagogie en matière de régimes de retraite. Il faut prendre le
temps de bien faire les choses et trouver des solutions durables.
Cest ce que nous avons fait chez les cols bleus de la Ville de
Montréal, à Laval, à Saguenay et dans une quarantaine dautres
municipalités depuis 1 an. Ses ententes ont été saluées par
lensemble des acteurs du milieu», a souligné Marc Ranger,
directeur adjoint au SCFP.
«Au SCFP, on a fait la preuve que la négociation, ça marche. Les
règlements obtenus à ce jour tiennent compte de la capacité à payer
de la population et assure la viabilité de nos régimes de
retraite», dajouter Denis Bolduc, secrétaire général du
SCFP.
Le SCFP réitère que ce nest pas par
limposition dun cadre strict de négociation que nous règlerons
les problèmes de financement des caisses de retraite. Dailleurs,
les parlementaires, tous partis confondus, établissaient des
constats qui apparaissent au rapport de la Commission des finances
publiques. Ce rapport a été signé par les membres de la Commission,
incluant M. Christian Dubé, député de la CAQ qui a déposé le projet
de loi ce matin. En page 3, on peut y lire «la bonification du régime de rentes du
Québec, le financement des régimes de retraite à prestations
déterminées,
et le fonds de stabilisation et dindexation
nécessitent des études plus approfondies.»
«En cas dimpasse dans les négociations, nous avons même proposé le
recours à un processus de conciliation rapide. En contrepartie,
certaines propositions mises de lavant sont dangereuses et vont à
lencontre du droit à la négociation collective. Par exemple,
donner le pouvoir aux municipalités dimposer les conditions de
travail après un an est irresponsable et illusoire. Personne nest
dupe. Les Régis Labeaume de ce monde nauront quà attendre un an
pour imposer leurs solutions. Le Gouvernement doit prendre le temps
de bien faire les choses», de conclure Marc Ranger.