Des employés en mal de reconnaissance à Chute-Saint-Philippe
8 octobre 2013
La négociation est dans limpasse pour les
quelque cinq employés cols blancs et quatre cols bleus de la Ville
de Chute-Saint-Philippe. Sans contrat de travail depuis le 31
décembre 2012, ils sont en quête dajustements salariaux qui
revaloriseraient leur travail. Le problème touche particulièrement
les emplois occupés par des femmes. Les taux horaires consentis
pour certaines dentre elles sont nettement inférieurs à la
moyenne. Par exemple, le salaire horaire de préposée à la
bibliothèque est de 10,79$ lheure, alors que dans le cas de la
responsable de la bibliothèque, il sagit de 14,07$.
«Au cours de leur mandat, les
élus municipaux ont voté une augmentation de 100 % de leur propre
rémunération. Là, on se tourne vers des employés au salaire très
modeste et on leur refuse des augmentations décentes. Ces employés
trouvent que ça ne tourne pas rond et ils nont pas tort», a
commenté Luce Charbonneau, conseillère syndicale au Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP).
Le syndicat, section locale 2609 du SCFP,
déplore aussi que la Ville prépare ses offres salariales sur la
base de comparaisons avec des villes moins populeuses. Les
représentants syndicaux basent, eux, leurs demandes sur les
salaires versés tant dans des villes un peu plus peuplées quun peu
moins peuplées.
Enfin, les syndiqués se désolent que la négociation soit revenue au
point de départ, au terme de plusieurs séances menées depuis le 30
octobre 2012. «Il est très
difficile de fixer des rendez-vous de négociation. La Ville manque
vraiment dempressement», a précisé Luce Charbonneau.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de lensemble des employés municipaux au Québec, soit
environ 30,500 membres.