L’ENSEMBLE DU PERSONNEL DE TÉLÉ-7 APPUIE LES LOCKOUTÉS
9 février 2004
Les employés de la station de télévision Télé-7 (TVA-Estrie) ont
profité de l’heure du midi pour appuyer publiquement leurs six
collègues de travail présentement en lock-out. Rappelons que les
représentants publicitaires de TVA-Estrie ont été mis en lock-out
par la direction de la station de télévision le 30 janvier dernier.
Il s’agit du premier geste d’appui public posé par les autres
employés de la station.
Syndiqués depuis l’automne 2002, les représentants publicitaires de
TVA-Estrie négocient pour obtenir une première convention
collective. Les négociations ont officiellement commencé à l’été
2003. Depuis le 18 décembre, les séances de négociation ont été
plus fréquentes et se sont déroulées en présence d’un conciliateur.
De longues rencontres de conciliation ont eu lieu les 21, 26 et 29
janvier dernier. Le 30 janvier, la direction de la station de
TVA-Estrie décrétait un lock-out à l’endroit des six salariés.
Outre le litige sur la question salariale, les parties n’ont
convenu d’aucune autre disposition de la future convention
collective. Aucune rencontre n’est prévue pour le moment.
Pour Richard Labelle, président du syndicat (SCFP 4646),
«d’autres gestes de solidarité sont à prévoir dans les jours et
les semaines qui viennent, et peut-être pas uniquement à
Sherbrooke, si aucun dénouement ne survient dans ce lock-out.»
Richard Labelle a confirmé, ce midi, que le SCFP déposera des
plaintes officielles contre TVA auprès du Conseil canadien des
relations industrielles (CCRI), organisme chargé d’interpréter les
dispositions du Code canadien du travail. Les plaintes dénoncent
les pratiques déloyales de TVA à l’endroit des conseillers
publicitaires, non seulement de Sherbrooke, mais aussi de Rimouski,
Trois-Rivières et Saguenay. Pour le syndicat, il est clair que TVA
a usé de pratiques déloyales en annonçant des modifications
unilatérales aux conditions de travail des représentants aux ventes
de toutes ces stations, conditions rétroactives au 1er janvier
2004. Membres du même syndicat SCFP, les conseillers publicitaires
des autres stations TVA cherchent, comme ceux de Sherbrooke, à
obtenir une première convention collective. Richard Labelle déplore
ces récents agissements de TVA et se demande si, du côté de
l’employeur, «on ne cherche pas délibérément à jeter de l’huile
sur le feu.»
Un autre lock-out signé Quebecor
Les conseillers publicitaires de l’empire Quebecor ont la vie dure
ces temps-ci. En après-midi (lundi 9 février), nous apprenions que
les conseillers en publicité du Journal de Montréal, syndiqués au
Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier –
section locale 1000 (SCEP-FTQ), se sont présentés au travail ce
matin pour apprendre qu’ils avaient été mis en lock-out. En
négociation depuis le mois d’octobre 2003 et après de multiples
rencontres, les négociations achoppent principalement sur les
clauses monétaires. En effet, samedi dernier, la partie patronale a
rompu les négociations.
On trouvera d’autres détails sur cet autre conflit, on y appréciera
les parallèles avec le lock-out de Sherbrooke, en cliquant sur ce
lien.