Les cols bleus passent à l’action contre la corruption
23 avril 2013
Lundi soir, les cols bleus de Montréal ont
marqué un coup dans la lutte contre la corruption. Leur syndicat
lance une importante campagne en faveur du rétablissement de
l’expertise interne à la Ville, sur le thème «Nettoyons Montréal». La campagne
entend sensibiliser les Montréalais et leurs élus à limportance de
redonner un ensemble de tâches aux cols bleus, de manière à
court-circuiter le système de collusion et de corruption.
En début de soirée, quelque 200 membres du SCFP 301 se sont réunis
devant l’hôtel de ville. Ils ont dévoilé une imposante maquette
donnant un aperçu de la campagne: un énorme piège à rats avec des
enveloppes brunes comme appât. Les cols bleus portaient tous des
chandails à l’effigie de la campagne: «Nettoyons Montréal
colsbleuscontrelacorruption.com». Chacun des quelque 6400
cols bleus de Montréal recevra ce chandail.
Par la suite, Michel Parent, président du
syndicat, sest rendu à la période de questions du conseil
municipal. Il sest adressé aux aspirants à la mairie en ces
termes:
«À titre de candidat à la mairie
de Montréal, est-ce que vous vous engagez à abolir le système
actuel doctroi de contrats et de collusion pour celui de
lexpertise interne, plus efficace et beaucoup moins dispendieux,
et ce, dans loptique de donner le meilleur service à vos citoyens
et à moindre coût?»
Le syndicat des cols bleus compte talonner de près les aspirants
sur cette question jusquaux prochaines élections municipales en
novembre. Il compte organiser dautres coups déclat et prévoit
déployer à lautomne une campagne publicitaire denvergure.
Plus de détails sur cette campagne sont disponibles au www.colsbleuscontrelacorruption.com
Des photos du lancement sont disponibles sur la
page Facebook du SCFP-Québec.
«Depuis un peu plus de 30 ans, le
nombre de cols bleus dans les neuf arrondissements dorigine de la
Ville est passé de 12,000 à 3500. Cette perte dexpertise interne a
servi à mettre en place le système de corruption dont on découvre
les détails. Pour défaire le système et pour que les Montréalais ne
se fassent plus voler, il faut ramener le travail à linterne. Avec
les cols bleus, les coûts sont limités, connus et contrôlés:
Montréal paye des salaires conventionnés à ses employés et pas un
sou de plus», a expliqué Michel Parent.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) représente environ 70% de lensemble
des employés municipaux au Québec, soit plus de 30,000
membres.