Quelques centaines de cadenassés de Vidéotron ont manifesté ce midi
aux abords de l’Hôtel Hilton, au centre-ville de Montréal, pour
exprimer leur exaspération face à la lenteur des négociations en
cours. Une manifestation joyeuse et bonne enfant malgré le froid
mordant et l’impatience évidente des syndiqués qui espèrent un
geste concret de la part de Quebecor Media.

Depuis le 16 octobre, le syndicat est engagé dans une nouvelle
médiation visant à résoudre le conflit. Quatre mois plus tard, nous
y sommes toujours.

Pendant ce temps, à l’intérieur de l’hôtel, Pierre Karl Péladeau
prononçait une allocution sur les deux premières années de Quebecor
Media. Répétant son discours habituel sur la supériorité historique
des lois du marché et la nécessité pour tous et chacun de s’y
plier, sous peine de mort, le dirigeant de Quebecor a vanté la
qualité de sa gestion, toute empreinte de rigueur et de discipline.
Au passage, il a aussi mentionné sa fierté d’avoir eu le courage de
s’attaquer à la mentalité «de monopole» des employés de
Vidéotron. Sans doute emporté par son envolée verbale, Pierre Karl
Péladeau a même affirmé qu’il «souhaite que le conflit de
travail puisse se résoudre rapidement».

Présents à cette conférence, les dirigeants syndicaux n’ont pas
manqué de faire remarquer aux nombreux journalistes présents que si
PKP veut vraiment régler, il n’a qu’à donner ce mandat à Lucien
Bouchard. Malheureusement, à la table de négociation, les choses
traînent toujours en longueur, et Quebecor repousse constamment un
possible règlement. La volonté exprimée aujourd’hui par le
président de Quebecor se concrétisera-t-elle? Et quand?

Le message des syndiqués de Vidéotron est simple: Quebecor doit
maintenant montrer sa volonté de résoudre un conflit qui a trop
duré et qui fait honte au Québec. La balle est maintenant dans le
camp de l’employeur.

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