«La fermeture de Gentilly-2 doit se faire dans le respect des besoins des travailleurs, des travailleuses et de la population de Bécancour»
30 janvier 2013
Bien que la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), ainsi que les syndicats
dHydro-Québec affiliés à la FTQ, aient signifié leur désaccord, à
plusieurs reprises, avec la fermeture de la centrale Gentilly-2,
tous participaient aujourdhui de bonne foi aux audiences de la
commission parlementaire. Les organisations syndicales ont déposé ensemble un
mémoire sur la question du déclassement de la centrale.
«Ce que la FTQ tient dabord à
dire, cest que, avec un préavis de fermeture dà peine trois mois,
le gouvernement et lemployeur se doivent dêtre très respectueux
dans la gestion de cette fermeture», explique le président
de la FTQ, Michel Arsenault. «Il
est primordial que cela se fasse en tenant compte des besoins et
des droits de tous les travailleurs et travailleuses de Gentilly-2.
On ne saurait se priver, dans ce cadre, dun comité de
reclassement, cest un outil incontournable. Le plan de
diversification économique se doit aussi de stimuler la croissance
de Bécancour et de Trois-Rivières», ajoute-t-il.
La FTQ a adressé au gouvernement une dizaine de revendications,
dont celle de surseoir à la suppression de 2000 postes chez
Hydro-Québec annoncée lors du dernier budget, afin de permettre aux
700 personnes frappées par la fermeture de Gentilly-2 de se
replacer.
«Plutôt que
de permettre à Hydro-Québec de recourir à la sous-traitance et de
centraliser ses activités dans les grandes villes, la FTQ et le
SCFP estiment que le gouvernement devrait inciter la société dÉtat
à maintenir et à créer des emplois hydro-québécois à lintérieur
des municipalités touchées», ajoutent les porte-parole des
organisations syndicales concernées par la fermeture de Gentilly 2:
Richard Perreault, président du SCFP 1500; Ginette Paul, présidente
du SCFP 2000; Réjean Porlier, président du SCFP 957; Benoit
Bouchard, président du SCFP 4250.
«Nous sommes très déçus, par
ailleurs, que les milieux syndicaux, sociaux et communautaires
naient pas été associés à la réflexion sur la diversification
économique. En ce qui nous concerne, il est important que la FTQ,
via son Conseil régional, participe à cette réflexion. On na quà
se rappeler le rôle joué par la FTQ dans les conseils régionaux de
développement (CRD), dans les sociétés locales dinvestissement
dans le développement de lemploi (SOLIDE) et dans les fonds
régionaux de solidarité pour sen convaincre», poursuit
Michel Arsenault, tout en demandant que le rapport de la Table de
diversification économique prévue à la fin de janvier soit soumis à
une consultation élargie.
«Lobjectif doit être clair:
développer de nouveaux projets créateurs demplois durables et de
qualité pour et avec les populations de Bécancour et de
Trois-Rivières», concluent les dirigeants syndicaux.
Le SCFP compte plus de 111,000 membres au Québec, dont 17,500 à
Hydro-Québec.