Les organisations syndicales s’unissent pour obtenir un règlement
17 janvier 2013
À Québec, une manifestation en intersyndicale
a eu lieu jeudi midi pour appuyer un blitz de négociation qui
débute sur la question des troubles graves de comportement (TGC)
dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des membres de
syndicats de la CSN (FSSS, FP), de la FTQ (SQEES, SCFP), de l’APTS
et de la CSQ (F4S, FSQ) se sont unis pour appuyer la négociation et
démontrer leur détermination à trouver un règlement satisfaisant
pour ce comité intersyndical. Les négociations portent sur la
question de la reconnaissance du travail des salarié-es oeuvrant
auprès de la clientèle ayant des TGC.
La manifestation, qui se tient devant les bureaux du ministère de
la Santé et des Services sociaux (MSSS) à Québec, a pour objectif
de démontrer la résolution des organisations syndicales à trouver
un règlement intéressant pour les milliers de travailleuses et de
travailleurs qui oeuvrent auprès de cette clientèle difficile. Les
conventions collectives des organisations syndicales représentant
des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux
sont entrées en vigueur depuis bientôt deux ans. En lien avec la
négociation de ces conventions, les parties syndicale et patronale
ont convenu de discuter de diverses problématiques par le biais de
comités, et ce, une fois la négociation des conventions collectives
conclue.
Alors que les travaux de certains comités ont
mené à des règlements, d’autres continuent leurs travaux.
«Sur la question des TGC, les
deux parties ne sont pas parvenues jusqu’à maintenant à convenir de
recommandations conjointes. C’est pourquoi, elles se sont entendues
pour tenir un nouveau blitz de négociation qui débute aujourd’hui.
Nous sommes déterminés à ressortir de ce blitz avec une entente
négociée», avancent les représentants syndicaux.
Une voie de sortie qui réside dans
des mesures de reconnaissance
Si les parties ont décidé de mettre en place un tel comité, c’est
que les organisations syndicales sont bien conscientes des
difficultés de travailler auprès d’une clientèle qui présente des
comportements agressifs, parfois même destructeurs. Cette clientèle
reçoit des soins partout au Québec, notamment dans les centres de
santé et de services sociaux (CSSS), dans les centres jeunesse (CJ)
et dans les centres de réadaptation en déficience intellectuelle
(CRDI).
Dans la situation actuelle, nombre de travailleuses et de
travailleurs ont été témoins de comportements violents en
effectuant leur travail auprès de cette clientèle. Il s’agit d’un
travail qui comporte plusieurs risques physiques et psychologiques
pour celles et ceux qui l’exercent. Convenant ainsi de la lourdeur
de cette clientèle et de la charge de travail qu’implique le fait
de travailler auprès d’elle, il ne reste désormais qu’aux parties à
s’entendre sur des moyens pour reconnaître directement les efforts
consentis par ces salariés. Pour les organisations syndicales,
«il faut absolument mettre en
place des mesures qui permettront de donner un peu d’air à ces
travailleuses et ces travailleurs. C’est la seule manière de
s’assurer qu’ils puissent continuer à donner des services de
qualité à cette clientèle vulnérable».
À propos
Le SQEES-298 (FTQ) et le SCFP sont les deux principaux syndicats de
la FTQ présents dans le domaine de la santé et des services
sociaux. Ils représentent ensemble plus de 40,000 personnes dans ce
secteur.
L’APTS est une organisation syndicale qui regroupe 29,000 personnes
occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de
la santé et des services sociaux, dont des travailleurs sociaux,
des éducateurs, des psychoéducateurs, des physiothérapeutes, des
ergothérapeutes et des psychologues.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe près de
115,000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories
d’emplois dans le réseau public de services de santé et sociaux,
réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux
(FSSS-CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).
La CSQ représente près de 200,000 membres principalement dans le
secteur public, notamment dans le réseau de la santé et des
services sociaux.