Retard notable au public et au parapublic
29 novembre 2012
«On ne
sétonnera pas de voir que les secteurs public et parapublic ne
sont plus attrayants pour de nombreux travailleurs et travailleuses
du Québec. Avec des salaires accusant en général un retard de 16,4%
par rapport au secteur privé syndiqué, on comprendra facilement que
les chercheurs demploi se tourneront plutôt du côté du privé que
du public. Les personnes qui prennent soin des malades dans les
établissements de santé et celles qui soccupent des enfants dans
les écoles méritent davantage.»
Cest ainsi que le président de la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a réagi à la
publication du rapport sur la comparaison de la rémunération des
salariés des secteurs public et parapublic publié aujourdhui par
lInstitut de la statistique du Québec (ISQ).
Les données de lISQ indiquent que, par rapport à lensemble des
autres salariés québécois, syndiqués et non syndiqués, les salaires
au public et au parapublic sont inférieurs de 11,2% et la
rémunération globale, salaires et avantages sociaux confondus, de
6,1%.
Dans certaines catégories, les écarts sont
criants: pour ne prendre quun exemple, près de 35% décart
séparent les ouvriers spécialisés du secteur public de ceux du
secteur privé syndiqué.
Pour Daniel Boyer, secrétaire général de la centrale syndicale,
«lécart ne cesse de saccroître
entre les revenus de la classe moyenne et ceux des plus riches de
la société. Lorsque jentends encore certaines personnes lancer à
tous crins que les salariés du secteur public sont des gras durs,
je vois rouge. Nos membres, avec des salaires moyens inférieurs à
40,000$, narrivent pas toujours à joindre les deux bouts. Quand on
sait que les plus riches de la société gagnent près de 200 fois le
revenu dun salarié moyen, cest à crier au scandale!»
Le rapport de lISQ prévoit par ailleurs des augmentations
salariales de 1,8% en 2013 pour les salariés des secteurs public et
parapublic, alors que les prévisions pour le privé sont de 2,2%.
Comme quoi le retard salarial observé dans le public saccroîtra
encore plus.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600,000 travailleurs et travailleuses.