Financement, financement, financement
22 novembre 2012
Deux syndicats importants représentant les
travailleurs de la Société Radio-Canada ont sommé le CRTC denvoyer
un message clair au gouvernement Harper: Radio-Canada est
essentielle à la mise en uvre de la Politique canadienne de
radiodiffusion et elle doit bénéficier dun financement public
stable, suffisant et récurrent pour jouer correctement son rôle.
Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP
sest associé au Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du
réseau français de Radio-Canada (STARF) pour une intervention
commune devant le Conseil.
«Cest simple. Sans financement
stable et pluriannuel, un radiodiffuseur public ne peut pas
présenter une programmation originale et diversifiée, conçue pour
le public et non pour les annonceurs», a soutenu Richard
Labelle, président du CPSC.
«Les Canadiens veulent un radiodiffuseur public fort qui offre une
information indépendante et de grande qualité», a expliqué
Benoît Celestino, président national du STARF.
Devant le déclin de son financement public, la
télé de Radio-Canada a été forcée de faire des choix de
programmation plus commerciaux pour satisfaire les annonceurs.
«Avec les compressions du
printemps dernier et labolition du FAPL, cette tendance risque de
saccélérer», sest indignée Isabelle Doyon, présidente du
SCFP 675, qui représente les employés de bureau et professionnels
de Radio-Canada.
Afin de faire face à lincertitude budgétaire, le CPSC a proposé au
Conseil quil serait justifié dadopter une approche réglementaire
taillée sur mesure pour Radio-Canada. Les chaînes spécialisées de
la SRC contribuent, comme ses réseaux généralistes, à latteinte
des objectifs de son mandat. Le CPSC estime quil serait donc tout
à fait pertinent de maintenir la distribution obligatoire de RDI et
de CBC News Network et même de létendre à toutes les chaînes
spécialisées de la SRC.