Le SCFP poursuit sa campagne de sensibilisation à Montréal
30 octobre 2012
«Plus de la
moitié des habitations à loyer modéré de Montréal sont consacrées
aux personnes âgées. Devons-nous trouver ça normal?»,
demande Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec. «La question du financement de la retraite
est un enjeu social de première importance et le mouvement syndical
fait de cet enjeu le combat de lheure!»
Les élus du SCFP-Québec veulent sensibiliser la population à la
pauvreté chez les personnes âgées et comment le contrer. Leur
sortie à Montréal sinscrit dans le cadre dune campagne plus vaste
qui les a menés dans toutes les régions du Québec afin de
sensibiliser les gens à cette question fort importante, mais fort
complexe. Les représentants du SCFP sont disponibles pour discuter
des enjeux avec les médias.
Protéger les régimes de retraite complémentaires
Depuis le printemps dernier, le SCFP attire lattention des
Québécois à limportance dépargner pour sa retraite. Certains
milieux de travail ont pu négocier des régimes de retraite
complémentaires en échange de salaire. «Les travailleurs se sont payé ces régimes.
Ils lont fait parce que les rentes du Québec sont insuffisantes.
Ces régimes ont subi énormément de pressions ces dernières années,
mais on a vu quavec un peu de bonne volonté et la négociation, on
est capable de les protéger et dassurer leur pérennité. Regardez
ce qui sest fait récemment avec les cols bleus de Montréal, les
cols bleus de Laval et les travailleurs à Radio-Canada», de
mentionner Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP-Québec.
Campagne pour
améliorer le Régime de rentes du Québec (RRQ)
La meilleure façon de le faire: améliorer les régimes de retraite
publics. «Il faut sattaquer au
problème de base: les régimes publics ne suffisent pas à assurer
une retraite décente pour tous les Québécois», a précisé
Denis Bolduc. «Il faut améliorer
le Régime de rentes du Québec (RRQ) pour assurer une meilleure
retraite pour tous, et cest le RRQ qui offre le meilleur
investissement, au meilleur coût.»
Montréal
Un petit peu moins que la moitié des Montréalais âgés de 65 ans et
plus bénéficient du Supplément de revenu garanti (SRG). Le SRG est
un indicateur de faible revenu, car il s’ajoute aux rentes et
assure un revenu additionnel aux personnes âgées vivant une
situation financière particulièrement précaire.
Ce taux est le plus bas au Québec, mais ce phénomène sexplique par
le fait que 22 % des Montréalais âgés de 65 à 74 ans continuaient
doccuper un emploi.
Le revenu moyen dun Montréalais retraité est de 25 000 $ par
année.
«Ce nest pas beaucoup. Des
retraités qui vivent sous le seuil de la pauvreté, ça ne devrait
pas exister ! On se bat en tant que syndicat pour vivre décemment,
mais aussi pour vieillir décemment!», explique Lucie
Levasseur.