Le SCFP dénonce les compressions dans les services de santé aux réfugiés
18 juin 2012
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le gouvernement Harper devant les bureaux de Citoyenneté et
immigration Canada dans le centre-ville de Montréal.
Photos Service de l’information SCFP
Des milliers de personnes manifestaient lundi
dans 13 villes, dont Montréal, contre le gouvernement Harper qui a
annoncé quà partir du 30 juin, des compressions draconiennes dans
les services de santé offerts aux réfugiés.
À la fin du mois d’avril, le ministre de l’Immigration Jason Kenney
a annoncé qu’il sabrait dans le Programme fédéral de santé
intérimaire (PFSI). Celui-ci assurait des soins de santé aux
demandeurs d’asile et aux personnes protégées par le Canada jusqu’à
ce que ces derniers soient couverts par les régimes d’assurance
maladie provinciaux.
«En plus de mettre en danger la
vie des demandeurs d’asile, cette décision met les travailleurs du
secteur de la santé dans une situation très difficile. Ils devront
dorénavant refuser de traiter des personnes nécessitant des
soins» sest indignée Lucie Levasseur présidente du
SCFP-Québec.
Médicaments, soins de la vue, soins dentaires et consultations
auprès de psychologues sont actuellement couverts par le PFSI. Ce
programme ressemble à celui conçu pour les prestataires de l’aide
sociale. Mais à partir du 30 juin, la plupart de ces services
gratuits disparaîtront. Les demandeurs d’asile et les réfugiés
auront droit seulement à des soins gratuits en cas d’urgence et à
des médicaments gratuits s’ils sont nécessaires pour traiter une
maladie présentant un risque à la santé publique.
Lassociation canadienne Médecins pour les
soins aux réfugiés signale quils craignent que certaines personnes
décident de payer l’épicerie plutôt que les médicaments dont ils
ont besoin pour soigner leur diabète ou une autre maladie grave.
Ces médecins avertissent que le système de santé prendra un coup à
un autre niveau lorsque ces personnes atterriront aux urgences.
Pour justifier sa décision, le gouvernement conservateur a prétendu
que les réfugiés profitaient de meilleurs soins de santé que les
Canadiens. Dans les faits, les réfugiés et les Canadiens à faible
revenu ont accès aux mêmes services, alors que de nombreux
Canadiens ont accès à lassurance-médicaments, à lassurance
dentaire et à lassurance oculaire par le biais dun régime
dassurance de leur employeur. Sil existe un écart entre les
couvertures, on devrait le combler en créant une
assurance-médicaments universelle et non en retirant le soutien aux
plus vulnérables.
«Ces compressions injustes se fondent sur des arguments
fallacieux» soutient le président national du SCFP Paul
Moist. «Refuser des soins à des
personnes vulnérables et traumatisées qui souvent fuient des
situations invivables, cest abject et cruel.»