«Ça va prendre quelqu’un qui parle au nom de la Ville!»
17 avril 2012
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[/themify_slider]
de Québec, au soir du 17 avril 2012.
Photo Annie Thériault
Cest massivement que les cols bleus ont
participé à leur assemblée syndicale et accordé à 98% un mandat de
grève à leur direction syndicale, mandat à être exercé au moment
jugé opportun. Neuf cent cinquante-deux employés cols bleus ont
participé au vote secret tenu aujourdhui.
Les cols bleus se sont aussi prononcés sur une cotisation syndicale
additionnelle, équivalente à un pour cent de leur salaire, pour
constituer un fonds spécial qui sajoutera aux fonds de grève du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Fort de cet appui de ses membres, le président du syndicat des cols
bleus (SCFP 1638), Marc-André Dufour, estime que «le maire devra prendre au sérieux le message
sans équivoque que les cols bleus viennent denvoyer à la
Ville». Le président du syndicat considère quil
«nest pas normal quil ny ait
rien de réglé après plus dune année. Nos membres viennent
denvoyer ce message très clair, la balle est maintenant dans le
camp du maire.»
«Les documents dévoilés récemment
nous montrent que, dans les faits, cest la Ville qui parle de
couper les services. Le maire clame quil veut prendre la défense
des citoyens. Les services aux citoyens ne sont pas dans la mire du
syndicat, rassure Marc-André Dufour. Les citoyens ont bien plus à craindre du
maire que des cols bleus.»
Réagissant aux plus récentes déclarations du
maire Régis Labeaume, il se demande «qui parle au nom de la Ville». Si on
veut négocier pour en arriver à une entente, il ajoute «très mal comprendre comment le maire peut
discréditer son propre interlocuteur, et pas le moindre, le
directeur général, en le qualifiant de simple fonctionnaire. Mais,
quand les avocats de la Ville de Québec se présentent devant le
tribunal, ils plaident que « le maire ne parle pas au nom de
la Ville ». Si on veut négocier,
il va falloir répondre à une question très simple: qui parle au nom
de la Ville? Si ce nest pas le directeur général, on aimerait
savoir qui parle au nom de la Ville de Québec.»
Le syndicat na établi aucun calendrier pour lexercice de ce
mandat de grève. Rappelons que dans les municipalités, le droit de
grève est encadré par la Loi sur les services essentiels. Un avis
de sept jours juridiques doit être donné par le syndicat avant le
déclenchement dune grève.
Les cols bleus sont au nombre denviron 1350 et nont pas exercé de
droit de grève depuis plus de 25 ans. Ils sont sans contrat de
travail depuis le 31 décembre 2010. Les négociations entre les cols
bleus et la Ville de Québec durent depuis plus dun an. Treize
séances de négociation ont eu lieu entre les parties depuis février
2011, dont quatre en présence dune médiatrice nommée par la
ministre du Travail. Les pourparlers entre les parties se sont
rompus abruptement le jeudi 12 avril quand les cols bleus ont
découvert une note interne du directeur général préfigurant des
compressions à grande échelle.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de lensemble des employés municipaux au Québec, soit
29,400 membres.