Une centaine de travailleurs ont été rejoints
par les élus régionaux lundi midi devant les bureaux d’Hydro-Québec
à Rimouski. Dans le cadre de l’Opération pour la Sauvegarde des
Emplois en Région (OSER), les manifestants dénoncent les
attritions, rationalisations et centralisations auxquelles font
face les travailleurs d’Hydro-Québec dans la région depuis quelques
années. «On a fait le décompte et
il y a 35 bureaux vides dans les deux édifices de Rimouski.
Auparavant, ces bureaux étaient occupés. La rumeur devient de plus
en plus persistante à l’effet que le directeur distribution
quitterait bientôt et que ses responsabilités seraient transférées
à Québec. C’est le dernier clou dans le cercueil», souligne
Yanick Proulx, porte-parole de OSER et conseiller syndical auprès
des travailleurs d’Hydro-Québec, affiliés au Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP).

En plus de l’impact sur l’économie locale, on dénonce également la
perte de qualité du service de proximité. «Ça va à l’encontre de tous les principes
d’occupation dynamique du territoire. Il y a d’ailleurs un projet
de loi du gouvernement à cet effet qui devrait être adopté sous
peu. Hydro-Québec agit de façon contraire aux principes défendus
par son gouvernement, c’est inacceptable », rappelle Irvin
Pelletier, député de Rimouski à l’Assemblée nationale et
porte-parole de l’opposition officielle en matière de revenu.
«C’est simple, Hydro-Québec doit
rendre des comptes et c’est pourquoi nous réclamons une rencontre
entre la haute direction d’Hydro-Québec et les porte-paroles
politiques, syndicaux et économiques de la région», estime
Francis St-Pierre, préfet de la MRC de Rimouski-Neigette dont le
conseil des maires a unanimement appuyé le mouvement. Étant retenu
à Montréal pour activités professionnelles, le maire de Rimouski,
Éric Forest, ne pouvait être présent. Rappelons qu’OSER avait
également reçu l’appui de la Chambre de Commerce et de l’Industrie
de Rimouski-Neigette (CCIRN) au mois de février.