La Société des casinos du Québec ne respecte plus ses engagements envers les Québécois
16 décembre 2011
Lorsque le Québec a mis sur pied une Société
des casinos en 1992, le gouvernement la doté dun mandat clair :
créer des emplois. Aujourdhui, les casinos sont en train de rompre
cette promesse faite à la société québécoise en sabrant dans sa
main-duvre.
« Les Casinos remplacent de plus en plus demployés par des
machines électroniques. Bientôt au casino du Lac Leamy, il ny aura
plus de caissiers, moins de croupiers, et moins de agents de
sécurité. Au casino du Mont-Tremblant, la majorité des serveurs ont
été remplacés par des comptoirs libre-service. À Montréal, dans un
avenir rapproché on élimine le poste de portier », indique
Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au SCFP. « À moyen terme,
nous allons avoir une coquille vide et pendant ce temps le Casino
se vante doffrir le meilleur service à la clientèle à léchelle
internationale. Cest pas sérieux. »
La tendance qui se dessine consiste à remplacer les employés
syndiqués par des appareils électroniques. Les casinos disent
vouloir couper dans la masse salariale. « On perd des emplois sur
le plancher, mais on se demande si les coupures dans la masse
salariale des cadres sont proportionnelles à ce que lon demande
aux syndiqués», se demande Jean Pierre Proulx.
Le service de recherche du SCFP a présenté une
demande en vertu de la loi sur l’accès à linformation afin davoir
lheure juste quant aux coupures et surtout sur les salaires et
généreux bonis accordés à la direction.
«Tout le monde perd avec cette façon de faire dans les casinos»,
souligne Pierre-Guy Sylvestre économiste au service de recherche du
SCFP. « Ce sont des pertes pour léconomie et la société
québécoise. Les emplois vont ailleurs, ces machines étant
fabriquées en grande partie en Europe et ailleurs dans le monde.
»