Les syndicats lèvent le voile sur une nouvelle menace pour la diversité de l’information
6 décembre 2011
Lors de laudience du CRTC pour le
renouvellement de licence de TVA, les syndicats ont levé le voile
sur une nouvelle menace à la diversité de linformation en région.
Quebecor est présentement à regrouper les salles de nouvelles
régionales de TVA sous le même toit que les salles de rédactions
des hebdomadaires locaux du conglomérat.
«Cette nouvelle situation suscite
de vives inquiétudes. À Trois-Rivières, les journalistes de lÉcho
de Shawinigan et lÉcho de Trois-Rivières sont dans les mêmes
locaux que TVA Mauricie. De plus, le directeur de linformation de
CHEM-TV est également léditeur de ces deux hebdos de
Quebecor», a indiqué Richard Labelle, président du Syndicat
des employés de TVA en région (Sherbrooke, Trois-Rivières et
Rimouski) et président du Conseil provincial du secteur des
communications (CPSC-SCFP).
La même situation se répète à Sherbrooke où les journalistes du
Journal de Sherbrooke et du Journal de Magog sont en voie dêtre
intégrés physiquement dans la salle des nouvelles de TVA
Sherbrooke. «Le CPSC est vivement
préoccupé par cette situation et demande au CRTC de se pencher
sérieusement sur la question. On a raison de croire que ces
pratiques vont à lencontre du Code dindépendance journalistique
du CCNR (Conseil canadien des normes de la radiotélévision) imposé
au radiodiffuseur.», mentionne monsieur Labelle.
TVA
Québec
Le syndicat de TVA Québec sinquiète aussi du reflet de la capitale
nationale sur les ondes de CFCM-TV. Au dernier renouvellement de
licence, le CRTC avait baissé la condition de licence de 21 heures
à 18 heures de production locale. De ces 18 heures, neuf devaient
être destinées exclusivement au marché de Québec. TVA demande de
changer cette condition, pour lui permettre de faire 18 heures de
production pour le réseau.
«Nous vivons déjà une
Montréalisation des ondes à TVA Québec. Le CRTC doit maintenir ces
neuf heures destinées aux citoyens de Québec, sinon la station ne
deviendra quun satellite du bureau de Montréal et elle ne
reflétera plus la société quelle est supposée desservir», a
déclaré Martin Everell, journaliste à TVA Québec et représentant
syndical.