Beaudoin, Curzi, Khadir et Lapointe réclament les documents et plus de transparence
1 décembre 2011
À loccasion dune conférence de presse sur le Plan Nord et la
transparence du gouvernement québécois, quatre
élus à lAssemblée nationale, soit Louise Beaudoin, Pierre Curzi,
Amir Khadir et Lisette Lapointe, ont fait part de leurs inquiétudes
quant à lAccord économique et commercial global (AECG) entre le
Canada et l’Union européenne.
Selon eux, la négociation d’accords commerciaux internationaux
soulève des questions démocratiques qui doivent être débattues
publiquement. Pour eux, la culture du secret du gouvernement
libéral est une attaque contre la démocratie.
Louise Beaudoin a justement exigé cette semaine que le gouvernement
du Québec rende publics les documents touchant la négociation de
lAECG. Voici des extraits de sa déclaration à la conférence de
presse daujourdhui.
«Derrière
des portes closes se décide un accord qui va avoir énormément de
conséquences sur la vie des Québécois. […] Nous ne savons pas
quelles sont les offres du Québec en termes douvertures de marchés
publics, ce qui est considérable.»
«Nous savons très bien que
lintérêt des Européens, cest les marchés publics. Contrairement à
lOMC, on trouve sur la table les marchés publics des provinces et
des municipalités. […] On sait très bien quil y a aussi, dans
laccord, une proposition comme celle du chapitre 11 de lALÉNA, le
recours investisseurs-États, qui pourrait avoir des conséquences
considérables.»
«Je comprends bien que le
gouvernement na pas envie de transparence, na pas envie de mettre
sur la table les documents. Mais M. Johnson [Pierre-Marc,
représentant du Québec aux négociations de lAECG] vient dans une semaine et il nous les faut,
avant quil ne débarque en commission parlementaire. Ça sest déjà
fait en 2001, au moment de la négociation de la Zone de
libre-échange des Amériques: jétais ministre des Relations
internationales.»
Par ailleurs, dans son édition daujourdhui, le quotidien Le Devoir fait état dun débat houleux
entre Pierre Marc Johnson et Amir Khadir. Ce
dernier soulève des questions sur les fonctions de M. Johnson au
sein de lInstitut Veolia Environnement, financé à 100% par les
filiales de Veolia Environnement, multinationale française
spécialisée dans la gestion de services publics.