Une décision arbitrale profondément décevante pour les agents de bord, selon Paul Moist
7 novembre 2011
Larbitre fédérale Elizabeth MacPherson a
rendu sa décision aujourdhui dans le dossier darbitrage entre Air
Canada et ses 6800 agents de bord, représentés par le Syndicat
canadien de la fonction publique. Le président pancanadien du SCFP,
Paul Moist, a qualifié la décision de profondément décevante,
blâmant sans hésitation le gouvernement conservateur de Stephen
Harper pour ce refus de répondre aux besoins des agents de bord.
«Les agents de bord méritent
mieux que cette décision. Ils et elles méritent un meilleur
traitement de la part dAir Canada et certainement un meilleur
traitement de la part de leur gouvernement fédéral, a
déclaré Paul Moist. Ce
gouvernement sest montré extrêmement irresponsable et cest son
ingérence constante dans les négociations collectives qui a fait
pencher la balance en faveur de la société et contre les agents de
bord.»
La sentence arbitrale impose les mêmes conditions que prévoyait
laccord de principe rejeté par les agents de bord le 9 octobre
2011. Sous la menace dune loi de retour au travail et après deux
renvois injustifiés au Conseil canadien des relations industrielles
(CCRI) par la ministre du Travail Lisa Raitt, le SCFP a accepté
larbitrage exécutoire avec Air Canada.
«Cette
décision en faveur dun accord que les agents de bord ont rejeté il
y a un mois ne règle rien et les agents de bord sont déçus et en
colère, avec raison, a déploré Paul Moist. Pour être une entreprise vraiment
professionnelle et efficace, Air Canada doit investir dans sa
main-duvre. Avec cette entente, les agents de bord resteront
exténués, frustrés et sous-payés.»
Pour Paul Moist, cette décision, les négociations collectives et
les mesures indûment rigoureuses et idéologiques imposées par le
gouvernement fédéral sont un avertissement à tous les travailleurs
et travailleuses du Canada, quils soient du secteur privé ou du
secteur public : les attaques dont ils sont victimes ne cesseront
pas.
«Tout au long de ce processus, il était clair que le gouvernement
conservateur était prêt à prendre la part de lentreprise contre
des Canadiens ordinaires, a souligné M. Moist. Nous devons nous rendre à lévidence: ce
gouvernement est du côté des employeurs et est prêt à agir dans
leur intérêt. Nous devrons faire preuve de vigilance dans notre
défense des droits des travailleurs.»
Le SCFP et sa composante dAir Canada étudieront la décision
arbitrale et consulteront les agents de bord sur les étapes à venir
afin dassurer le respect des droits des employés dAir
Canada.