Les agents de bord d’Air Canada manifestent contre le gouvernement Harper
21 octobre 2011
Des autobus ont quitté Montréal ce vendredi
matin en direction d’Ottawa pour manifester contre le gouvernement
conservateur et son ingérence dans les négociations entre le
syndicat des agents de bord et Air Canada.
Les manifestants québécois se joignent à plusieurs centaines
d’autres sur la colline parlementaire pour dénoncer l’intervention
de la ministre du Travail, Lisa Raitt, qui a entrainé le
déséquilibre du rapport de force entre les parties.
«C’est ironique qu’un
gouvernement qui a eu seulement 40% des voix lors de la dernière
élection ne respecte pas le fait que 65% des membres du syndicat
ont voté contre la dernière offre patronale», a rappelé
François Bellemare, conseiller syndical du secteur du transport
aérien du SCFP. «Oui, on était en
position de grève, mais c’était légal, c’était notre droit et ça
l’est encore.»
Rappelons que la ministre a brandi la menace
d’une loi spéciale et a trainé le syndicat devant le Conseil
canadien des relations industrielles (CCRI) afin que les membres ne
puissent exercer leur droit de grève.
Derniers développements
Jeudi soir, le syndicat et Air Canada se sont entendus sur une
procédure de résolution du conflit de travail qui perdure entre le
transporteur aérien et ses 6,800 agents de bord membres du SCFP.
Devant le CCRI, les parties ont conclu que l’arbitrage apparaît
comme la meilleure voie vers une résolution de leur litige et une
convention ayant une force obligatoire.
Paul Moist, président national du SCFP, s’est déclaré heureux que
les parties se soient entendues sur la procédure à suivre:
«Nos membres méritent une
convention collective juste, et je crois que, dans les
circonstances actuelles, l’arbitrage constitue la meilleure option
pour atteindre cet objectif. Ces négociations ont été ardues, tout
particulièrement en raison de la menace d’une loi fédérale de
retour au travail et de la décision de la ministre du Travail de
confier le dossier au CCRI, ce qui a fait obstruction au droit de
grève des agents de bord. Dans un tel contexte, l’arbitrage
représente la meilleure solution.»
