Le SCFP souhaite être entendu par la Cour suprême
14 septembre 2011
Aujourdhui, la Cour dappel du Québec a
rejeté le pourvoi du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) contre un jugement de la Cour supérieure du Québec rendu le
11 septembre 2009. La Cour supérieure avait alors invalidé une
décision du 12 décembre 2008 de la Commission des relations du
travail, qui avait reconnu lutilisation par Quebecor de
travailleurs illégaux pendant le lock-out au Journal de Québec. Le SCFP entend
maintenant porter la cause en Cour suprême puisquil est toujours
davis que Quebecor avait ainsi bafoué les dispositions
anti-briseurs de grève du Code du travail du Québec.
Malgré la décision daujourdhui, Quebecor na pas les mains
blanches quant à lutilisation de briseurs de grève. Le débat dont
il est question ne touche quune partie des travailleurs illégaux
utilisés par Quebecor pendant le conflit.
Tout au long du processus juridique, le débat a porté sur larticle
109.1 du Code du travail, qui interdit aux employeurs, pendant une
grève ou un lock-out, «d’utiliser, dans l’établissement où la grève
ou le lock-out a été déclaré, les services d’une personne à
l’emploi d’un autre employeur ou ceux d’un entrepreneur pour
remplir les fonctions d’un salarié faisant partie de l’unité de
négociation en grève ou en lock-out».
«Nous sommes toujours davis
quau 21e siècle, on ne peut concevoir létablissement dun
journaliste dans une stricte perspective brique et mortier.
Létablissement, pour nous, nest pas une adresse: il correspond
aux différents lieux où le journaliste se rend pour effectuer son
travail. Nous sommes donc convaincus que Quebecor a utilisé des
scabs pendant le lock-out au Journal de Québec,
que la décision de la CRT tient
toujours la route et que la Cour suprême doit maintenant nous
entendre», selon Denis Bolduc, secrétaire général du
SCFP-Québec et ancien président du syndicat de la rédaction du
Journal de Québec.
Le conflit au Journal de Québec a duré plus de 15
mois. Le 22 avril 2007, lemployeur a mis en lock-out les employés
de bureau et de la rédaction. Le jour même, les employés de
limprimerie ont déclenché la grève par solidarité envers leurs
collègues. Puis, le surlendemain, 24 avril, les syndiqués ont
entamé la publication du quotidien gratuit MédiaMatinQuébec, quils ont distribué
cinq jours par semaine tout au long du conflit. Le retour au
travail a eu lieu à la mi-août 2008.
Le SCFP représente quelque 7600 membres du secteur des
communications au Québec.