En votant contre la motion de revoir la Charte
afin de rééquilibrer les pouvoirs entre la ville-centre et les
arrondissements, lors du conseil municipal hier, les élus d’Union
Montréal et de Projet Montréal ont volontairement fermé la porte à
toute réflexion en vue d’apporter des solutions aux problèmes de
gaspillage, de désorganisation et d’iniquité de la Ville de
Montréal. Pour le syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SCFP-FTQ), il appert que l’actuel statu quo ne sert pas
du tout les intérêts des citoyens qui n’ont de cesse de payer :
hausses de tarifs, nouvelle tarification, coût du stationnement,
compte de taxe, taxe d’arrondissement, etc.

«Il est vrai que le directeur
général de la ville-centre travaille pour regrouper certaines
activités afin de dégager des économies», déclare la
présidente du syndicat, Monique Côté. «Seulement, c’est largement insuffisant
puisque les pouvoirs de monsieur Roquet sont limités
comparativement à l’autonomie consentie aux arrondissements. C’est
un début, mais ce n’est pas avec cela qu’on va réussir à redonner à
notre ville les moyens de s’acquitter de ses responsabilités
fondamentales. Quand les citoyens comprennent vraiment comment
fonctionne leur ville, ils n’hésitent pas à nous appuyer et à
signer notre pétition», conclue-t-elle.