Les femmes disent non à la taxe santé!
8 mars 2011
En cette Journée internationale des femmes, le
Collectif 8 mars, composé de groupes de femmes et d’organisations
syndicales québécoises, interpelle le gouvernement du Québec afin
qu’il retire la taxe santé, dont lentrée en vigueur est prévue
pour lannée dimposition 2010.
Pour Alexa Conradi, porte-parole pour le Collectif 8 mars et
présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ),
«la taxe santé est une mesure
profondément inéquitable qui va frapper plus durement les personnes
à faible revenu, et en premier lieu les femmes, car ces dernières
ont des revenus généralement plus bas que les hommes».
«Nous refusons également la
logique de lutilisateur-payeur. La santé est un droit et nous
avons décidé collectivement de nous doter dun système de santé
accessible à toutes et à tous. Nous refusons de considérer les
soins de santé comme une marchandise qui serait plus ou moins
accessible selon lépaisseur de notre portefeuille», de
poursuivre madame Conradi.
Se priver de
soins faute de moyens
Selon une recherche de lInstitut de recherche et dinformations
socio-économiques (IRIS) réalisée en octobre 2010, une famille
monoparentale avec deux enfants, dont un fréquente une garderie,
pourrait devoir consacrer près de 20% de son revenu après impôt au
paiement des tarifs (frais de santé, délectricité, de services de
garde). Dans ces conditions, il y a fort à parier que des femmes se
priveront de soins avec les conséquences quon connaît.
Rappelons que lavènement des services publics dans les années
soixante, et en particulier des services de garde et des soins de
santé, a permis aux femmes davoir accès au marché du travail. La
privatisation et les augmentations de tarifs dans les services
publics ne sont pas sans conséquence pour les femmes, car ces
dernières sont majoritaires à les utiliser. Cest donc une attaque
directe à légalité, car cela limite laccès à un groupe en
particulier. «Les femmes nont
pas les moyens de se priver de services publics accessibles et de
qualité. Cest pour cela que des femmes, à travers le Québec,
profitent de cette journée du 8 mars pour dire non à la taxe
santé», de conclure Alexa Conradi.
Toujours en action pour le respect de nos droits, exigeons des
services publics accessibles à toutes et à tous!
Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars est formé de la Fédération des femmes du Québec
(FFQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la
santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats
démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux
(CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la
Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec FIQ, de la
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du
Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de
professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
(SPGQ).