Les chauffeurs donnent leur version des faits
18 février 2011
Le Syndicat des chauffeurs d’autobus du RTL a
mis fin aux pourparlers avec l’employeur, constatant avec tristesse
que les négociations piétinent depuis trop longtemps. «Chaque fois qu’on croit progresser, on se
rend compte qu’il y a un recul. C’est un pas en avant pour deux pas
en arrière. Ça ne rime à rien et on n’a pas de temps à perdre. On
reprendra les négos quand le RTL aura compris que nous sommes
sérieux», explique Michel Robidoux, président du SCFP 3333.
Le syndicat constate que la partie patronale tente de rogner la
convention des chauffeurs et d’imposer des reculs dans les
conditions de travail. «Écoutez,
on remet en question des choses essentielles comme les congés de
maladie pour les familles. En 2011, il faut davantage de clauses
qui facilitent la conciliation travail-famille, pas moins! Les
demandes actuelles de l’employeur ne permettent pas de trouver un
règlement acceptable», soutient Richard Gardner, conseiller
syndical au SCFP.
De son côté, les travailleurs ont une
trentaine de demandes, dont une toute simple qui consiste à
installer, sur les trajets, des toilettes pour les chauffeurs. Il
faut comprendre que les commerçants et restaurateurs refusent
maintenant d’admettre les chauffeurs dans leurs établissements, ce
qui leur pose de réels problèmes dans l’exercice quotidien de ce
métier.
Signalons enfin que, malgré les prétentions de l’employeur, le
syndicat n’a encore reçu aucune information concernant un éventuel
recours à un conciliateur.
Les quelque 700 chauffeurs du Réseau de transport de Longueuil sont
sans contrat de travail depuis maintenant 14 mois. Le 9 janvier
dernier, les syndiqués, réunis en assemblée générale, avaient
adopté à 99 % une résolution en faveur de moyens de pression à
exercer au moment jugé opportun.
