Le SCFP veut prendre le virage électrique pour nos transports
21 janvier 2011
Le secteur transport urbain du SCFP salue les
recommandations de la Communauté métropolitaine de transport (CMM)
concernant le plan de transport régional. Cependant, le syndicat
considère du même souffle quil est temps daller plus loin et de
profiter de loccasion pour électrifier nos transports collectifs.
«Bon an mal an, les Québécois
dépensent 14 milliards de dollars pour acheter du pétrole, dont
environ la moitié va au transport. Cest de largent qui sort du
pays et ne nous donne rien. Tout cela alors que nous sommes les
producteurs dune énergie propre, qui nous appartient, et qui peut
servir à propulser nos réseaux de transport en commun»,
lance Stéphane Lachance, vice-président du SCFP-Québec. Aux yeux du
syndicat, les investissements à venir représentent une occasion en
or de faire ce virage écologique en faveur de lélectricité.
Coïncidence heureuse, cette proposition
intervient au lendemain dun
important colloque sur lindépendance énergétique et la
mobilité durable, organisé par lInstitut de recherche en économie
contemporaine (IRÉC), le Réseau des ingénieurs québécois et les
syndicats SCFP dHydro-Québec. Durant cette rencontre, chercheurs,
économistes et ingénieurs se sont succédé afin de présenter les
avantages indéniables pour le Québec de lélectrification des
transports collectifs.
«Plusieurs avenues intéressantes
soffrent à nous. Il sagit maintenant davoir la volonté politique
et laudace dinvestir dans des projets structurants qui vont
réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en nous faisant
économiser en tant que collectivité», ajoute le
syndicaliste. Parmi les solutions envisagées dans les villes,
notons les autobus dit « biberonnés », soit des véhicules qui se
rechargent lors des arrêts pour permettre aux usagers de monter à
bord ou de descendre, ou les trolleybus, des véhicules sur roues
qui salimentent à un câble électrique, dont limplantation est
moins lourde que les tramways parce quon ne doit pas creuser la
chaussée pour installer des rails.
En ce qui concerne le transport interurbain, le SCFP favorise
également lélectrification des trains de banlieue et trouve
intéressante lidée dun réseau national de monorail rapide. Un
projet qui, selon une étude de lIRÉC, serait moins coûteux quun
TGV, permettrait la création de 90 000 emplois, favoriserait
lessor du moteur-roue, une technologie québécoise, tout en
réduisant notre dépendance au pétrole. «Léconomie basée sur les combustibles
fossiles arrive à terme. Le prix de lessence va continuer à
grimper et ce modèle nest pas soutenable pour la planète. Il est
temps de tourner la page et de miser sur nos propres ressources,
lhydro-électricité, afin dassurer le transport des personnes et
des marchandises», de conclure Stéphane Lachance.