Les cols bleus de Sherbrooke poursuivent la grève dans le bon ordre
28 décembre 2010
Au troisième jour sur treize de leur grève,
les cols bleus continuent à faire le maximum pour mener leur grève
dans le bon ordre, et leurs efforts portent fruits. Les effets de
laccumulation de neige de la veille ont été aussi bien gérés quen
temps normal, et aujourdhui, lensemble du réseau routier est
parfaitement praticable. Au Mont-Bellevue, après deux jours de
tergiversations, la Ville a enfin fermé ce matin le chalet
Antonio-Pinard. Elle sétait engagée à le fermer dès dimanche à
minuit une. Le retard a causé des prises de bec entre des cols
bleus et le propriétaire de la boutique de ski, qui sentêtait à
utiliser le chalet.
«Notre
équipe syndicale travaille 24 heures sur 24 pour que notre grève ne
menace aucunement la santé et la sécurité de la population. La
neige dhier a été le premier test, et nous avons effectué un
travail dépandage et de déneigement à la hauteur de la situation.
Aujourdhui, les rues sont dans un état absolument normal. Il y a
eu quelques tensions avec la Ville, mais ça fait partie du rodage.
En bout de ligne, tout se passe bien pour les citoyens», a
déclaré Renald Dubé, président du Syndicat des cols bleus de
Sherbrooke.
«La Ville nous avait promis que
le chalet du Mont-Bellevue serait fermé dès le début de la grève.
Au lieu de cela, Claude Adam, le propriétaire de la boutique de
ski, la utilisé pendant deux jours et a enguirlandé sans arrêt les
cols bleus. Après avoir laissé pourrir les choses, la Ville sest
réveillée et a fermé le chalet ce matin. La paix est donc rétablie
là-bas», a relaté Michel Murray, conseiller au syndicat.
«Par ailleurs, hier, la Ville
nous a approchés pour le maintien des activités de lécole de ski
du Mont-Bellevue. Malheureusement, Claude Adam, qui gère aussi la
station de ski et lécole, hurle tous les jours dans les médias que
nous sommes des bourreaux denfants et des criminels de guerre.
Allons-nous lui accorder une faveur? Cest non», a conclu
Michel Murray.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont sans contrat de
travail depuis trois ans. Depuis la fin des années 1970, ils nont
jamais été en grève, sauf durant deux heures en 2005. Jusquau 23
décembre en fin de soirée, les représentants syndicaux ont tenté
déviter la grève, en vain.
À minuit et une le 26 décembre, le Syndicat des cols bleus de
Sherbrooke a entrepris une grève générale qui durera jusquau jeudi
7 janvier à 23h59. Pour assurer la santé et la sécurité de la
population, une longue liste de services sont maintenus,
conformément à lentente signée devant le Conseil des services
essentiels. Des équipes restent en poste pour assurer les services
deau potable, lépuration des eaux usées et lentretien sanitaire
dédifices municipaux. Dautres sont prêtes à intervenir en cas de
verglas, de chute de neige de plus de dix centimètres en 48 heures,
de bris daqueduc, etc.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont
étudié la dernière offre de la Ville, puis lont rejetée à 97% par
scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98% en
faveur dun mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Les cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729
du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au
service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs
et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des
ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.