Le SCFP rappelle que le service public coûte moins cher
27 septembre 2010
«On espère
que cette fois-ci, l’AMT va avoir compris la leçon!» C’est
ainsi qu’a réagi le vice-président du secteur transport urbain du
SCFP, Stéphane Lachance, ce matin en apprenant que l’Agence
métropolitaine de transport avait accepté de verser 1,3 million de
dollars à la compagnie Transdev suite à l’annulation de deux
contrats de transport en 2008. «Malheureusement pour les contribuables,
c’est une leçon chèrement apprise. Une fois de plus, c’est la
démonstration que les compagnies privées sont là d’abord et avant
tout pour faire des profits et retirer le plus d’argent possible de
nos poches. Avec le service public, on ne subit pas ce genre
d’inconvénient et tout le monde est mieux servi», ajoute le
porte-parole syndical.
Il y a deux ans, l’AMT avait octroyé deux
contrats de transport en autobus, un pour une ligne en provenance
de Vaudreuil et l’autre de l’Île-des-Sœurs. La particularité de ces
nouvelles dessertes était le luxe inhabituel des véhicules, exigé
par l’AMT. En effet, les autobus devait être climatisés, munis de
toilettes et offrir Internet sans fil. Une façon d’écarter les
sociétés publiques de transport selon le SCFP. «En plus de créer une iniquité grave entre
les usagers, c’était une façon simple de nous tasser et de donner
des contrats farfelus. Aujourd’hui, on voit où ça nous a menés. Au
lieu de contourner ses partenaires, l’AMT devrait se concentrer sur
son mandat et gérer ses trains. Elle a encore beaucoup de travail à
faire dans ce sens, surtout quand on voit tous les départs annulés
sur la couronne nord», souligne Stéphane Lachance.
