Résumons les événements qui ont précédé cette
manifestation publique des cols blancs. Lors de la rencontre de
médiation du 16 septembre, plusieurs échanges ont eu lieu entre les
représentants du syndicat des cols blancs de
Saint-Bruno-de-Montarville (SCFP) et la partie patronale, par
l’entremise de Stéphane Giraldeau, médiateur-conciliateur du
ministère du Travail.

Un premier blocage est survenu sur le sujet du rapatriement du
régime de retraite. L’employeur veut rapatrier le régime de
retraite alors que la partie syndicale opterait plutôt pour le
statu quo, c’est-à-dire de laisser le régime dans le regroupement
des anciennes villes défusionnées de Longueuil (Boucherville,
Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville).

La partie syndicale propose de signer une lettre d’entente sans
obligation de résultat avec l’employeur afin d’évaluer le pour et
le contre du rapatriement. Mais la partie patronale refuse ce
scénario.

Selon le
président du syndicat, Daniel Duval, la proposition syndicale
«permettrait d’avoir un règlement
sur la convention collective et par la suite d’avoir des échanges
sérieux avec l’employeur sur le régime de retraite».

Devant le refus de l’employeur de retirer sa demande de
rapatriement du régime de retraite de la présente négociation, la
partie syndicale amorce des moyens de pression afin de faire
comprendre à l’employeur le bien-fondé de sa position.

Une assemblée spéciale est prévue dans les prochains jours afin
d’obtenir un mandat de grève.

Les 75 cols blancs de Saint-Bruno-de-Montarville sont sans contrat
de travail depuis 2006.

Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec.