De 3000 à 4000 personnes devant le Parlement
15 décembre 2003
Malgré la sévère tempête de neige qui s’est abattue sur le Québec,
entre 3000 et 4000 personnes se sont déplacées pour aller
manifester devant l’hôtel du Parlement, en fin d’après-midi. La
manifestation voulait dénoncer l’adoption de nombreux projets de
loi antisyndicaux et antisociaux par le gouvernement Charest qui,
comme on le sait, a décidé de recourir au bâillon pour faire taire
l’Opposition officielle, au mépris des règles démocratiques.
Le mauvais temps aura causé des maux de tête aux responsables de
l’organisation de cette journée. Plusieurs transporteurs ont refusé
à leurs autobus de prendre la route, tandis qu’une quarantaine
d’autres autocars ne se sont pas arrivés à destination. C’est dire
la détermination qui animait les syndiqués.
La manifestation a malgré tout commencé vers les 16 heures 30. Peu
de temps après, plusieurs manifestants ont levé les barrières mises
en place pour les contenir. Plusieurs centaines de manifestants en
ont alors profité pour gravir les escaliers menant à la porte
principale du parlement. L’escouade anti-émeute de la Sûreté du
Québec s’est regroupée en haut des marches, devant l’édifice. Des
responsables du service de sécurité de la FTQ sont intervenus à
plusieurs reprises pour calmer l’ardeur de certains manifestants.
Finalement, ceux-ci se sont arrêtés sur le parvis de l’édifice. La
manifestation s’est déroulée dans le calme et on ne déplore aucun
incident notable. Le tout s’est terminé vers 18h45.
Signalons que, contrairement aux manifestations précédentes,
l’action d’aujourd’hui était organisée par les six grandes
organisations syndicales québécoises : la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des
syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat
de la fonction publique du Québec (SFPQ) et la Fédération des
infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ). En moins de deux mois,
Jean Charest aura réussi, bien malgré lui, à créer une unité
syndicale comme on n’en a pas vu souvent au Québec.
Les six leaders des centrales syndicales ont pris la parole à tour
de rôle et ont dénoncé l’attitude cavalière du gouvernement
libéral.