Grand week-end du premier mai
2 mai 2010
À loccasion de ce premier week-end du mois de
mai, partout au Québec les organisations syndicales, étudiantes et
populaires ont invité la population à souligner la Fête
internationale des travailleuses et des travailleurs. Cette année,
on célébrait la fête du 1er mai autour du thème Pour un Québec
équitable.
Soulignée depuis 1972 au Québec, la Fête internationale des
travailleuses et des travailleurs revêt en 2010 un caractère tout à
fait particulier. Il s’agit non seulement de célébrer la
contribution des travailleuses et des travailleurs qui produisent
la véritable richesse de notre société, mais aussi de dénoncer le
budget régressif et antisocial déposé le 30 mars dernier par le
gouvernement du Québec à l’Assemblée nationale.
Le Québec que
nous voulons
Les groupes syndicaux, étudiants et populaires veulent rappeler au
gouvernement que nous voulons un Québec équitable. Un Québec ayant
un système de santé public, gratuit et universel; un Québec qui
appuie un réseau public d’éducation accessible et de qualité; un
Québec où il y a des conditions de travail décentes et qui garantit
l’accès à la syndicalisation et à une libre négociation; un Québec
qui déploie de vraies mesures pour contrer la pauvreté; et, enfin,
un Québec qui préserve ses services publics et ses programmes
sociaux en rejetant toute forme de privatisation.
Hommage à Michel Chartrand
À Montréal, un hommage a été rendu au syndicaliste Michel
Chartrand, qui, lorsqu’il était au Conseil central du Montréal
métropolitain de la CSN a été, avec la FTQ et l’Alliance des
professeurs de Montréal, à l’époque avec la CSQ, à l’initiative des
premières manifestations du 1er mai. C’est ce qui a donné naissance
au Comité intersyndical du Montréal métropolitain (CIMM) qui est
toujours responsable de la fête du 1er mai.
Rappelons que la célébration du 1er mai a commencé il y a plus de
120 ans, lorsque des centaines de milliers de travailleurs
nord-américains se sont mobilisés le 1er mai 1886 pour exiger la
journée de travail de huit heures. Les événements qui se sont
déroulés au Haymarket Square à Chicago et ailleurs sur le continent
symbolisent depuis lesprit tenace et révolutionnaire du mouvement
syndical dans ses efforts pour changer le monde.
Pour les travailleurs du monde entier, le 1er mai est loccasion de
faire le point sur les victoires remportées et sur le chemin qui
reste à parcourir pour améliorer les conditions de travail de tous.
Avec la crise économique qui se poursuit, les défis à relever
restent nombreux. Maintenant que ceux qui sont responsables de la
crise ont été secourus, les gouvernements sen prennent aux
services publics pour rembourser ces sauvetages.
Cette année, le 1er mai, partout au Canada, les membres du SCFP
luttent pour protéger les emplois, les régimes de retraite et les
services publics cruciaux dont la population a particulièrement
besoin pendant un ralentissement économique. Les membres du SCFP
mettent à profit leur savoir-faire collectif, leur expérience et
leur expertise pour promouvoir des solutions pour protéger les
services, créer des emplois dans tous les secteurs et développer
les villes et les régions.
Le 1er mai symbolise aussi lesprit international de notre
mouvement. Le SCFP continue la lutte contre laccord de
libre-échange entre le Canada et la Colombie, un pays où les droits
de la personne sont constamment violés et où les leaders syndicaux
et communautaires sont la cible dassassins. Les efforts se
poursuivre pour que les gouvernements du monde trouvent des
solutions à la crise du sida et pour quils respectent leur
engagement à assurer la prévention, laccès aux traitements et le
soutien nécessaire à tous ceux qui souffrent de cette maladie.
Solidarité avec Haïti
Enfin, soulignons que Claude Généreux, secrétaire trésorier du SCFP
pancanadien, participe avec neuf autres syndicalistes des
Amériques à une
visite de solidarité à Port-au-Prince, dont la population a été
durement éprouvée ces derniers mois.