Des centaines de personnes protestent bruyamment contre le budget
22 avril 2010
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«Jean
Charest se trompe s’il pense que la colère contre le budget Bachand
va s’apaiser avec le temps. Il n’a encore rien vu!». C’est
ce qu’a affirmé Marie-Eve Rancourt, une des porte-parole de la
Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des
services publics, au moment où une bruyante manifestation de
plusieurs centaines de personnes accueillait le premier ministre à
son arrivée au premier Focus stratégique de Montréal.
La Coalition, qui comprend plus d’une centaine
d’organisations communautaires, syndicales, féministes et
étudiantes, a lancé le symbole qu’elle entend utiliser tout au long
de sa lutte, soit une main rouge faisant « Halte » aux mesures
annoncées dans le budget. Plusieurs membres du SCFP ont participé à
la manifestation tenue jeudi midi au centre-ville de Montréal.
Au cours des prochaines semaines, la Coalition continuera
d’accueillir le premier ministre et le ministre des Finances,
Raymond Bachand, partout où ils iront au Québec, et participera aux
manifestations du premier mai. Un plan d’action plus dérangeant est
en préparation pour l’automne et l’hiver prochains.
Un autre porte-parole de la Coalition, François Saillant, a précisé
que celle-ci s’oppose tout autant aux compressions budgétaires
qu’aux hausses de taxes et de tarifications dans la santé,
l’éducation et l’électricité résidentielle: «M. Charest ne nous rassure absolument pas
quand il affirme que c’est le gouvernement qui va faire 62% des
efforts pour arriver à l’équilibre budgétaire d’ici 2013-2014. Ce
n’est pas le gouvernement, mais la population, qui va souffrir des
compressions budgétaires brutales de près de 6 milliards $ qui vont
s’abattre sur le Québec et compromettre encore davantage la qualité
des services publics, ouvrir la porte plus grande à leur
privatisation et réduire la lutte contre la pauvreté à une peau de
chagrin».
La Coalition affirme ne pas être dupe de la stratégie du premier
ministre Charest qui déclarait, au terme du Conseil général du
Parti libéral du Québec, qu’il avait entendu la population et qu’il
tiendrait compte de ses préoccupations en introduisant un élément
de «progressivité» dans sa
future franchise santé. Selon la Coalition, cette modification est
nettement insuffisante puisque c’est l’ensemble du budget qui est
régressif et profondément injuste. Les hausses de tarifs et de
taxes, mais aussi les compressions budgétaires, pèseront en effet
beaucoup plus lourdement sur la classe moyenne et les personnes en
situation de pauvreté que sur les grandes entreprises et les
contribuables à revenu élevé. La Coalition conteste fortement ce
choix et oppose aux compressions et aux tarifications toute une
série de mesures alternatives qui mettraient davantage à
contribution les mieux nantis, tout en sauvegardant les acquis
sociaux.