Le Front commun souhaite une période de médiation porteuse de solutions
21 avril 2010
À compter daujourdhui et au cours des
prochains jours, les organisations syndicales membres du Front
commun demanderont au ministre du Travail de nommer des médiateurs
aux tables sectorielles, afin de proposer des pistes de solution
satisfaisantes pour les deux parties.
«Nous
demandons la médiation pour poursuivre et faire progresser la
négociation. Malgré des avancées à certaines tables, certains
points demeurent difficiles et nous croyons que lintervention dun
tiers nous aidera à cheminer vers un règlement. Nous avons toujours
le même objectif den arriver à une entente négociée dans les
meilleurs délais», a affirmé la porte-parole du Secrétariat
intersyndical des services publics (SISP), Dominique Verreault.
Les représentants syndicaux ont avisé les ministres concernés et
les négociateurs patronaux quils veulent continuer la négociation.
Souvent par le passé, la médiation était considérée comme un
passage obligé et mettait la négociation sur une voie dévitement.
«Cette fois-ci, les organisations
syndicales ont choisi, et ce, depuis le tout début du Front commun,
de faire différemment et dutiliser loutil que constitue la
médiation comme il se doit, dans le but dobtenir des solutions aux
problèmes vécus dans les milieux de travail», a déclaré le
vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN),
Louis Roy.
Une médiation: OUI et une
négociation AUSSI!
Le but du processus de médiation est de rapprocher les parties en
misant sur les points de convergence et en insistant sur les pistes
de solutions. Il vise à permettre den arriver à un règlement
mutuellement acceptable, ce que souhaitent les organisations
syndicales. Elles profiteront du processus de médiation pour faire
valoir la légitimité de leurs propositions.
«Les organisations syndicales
veulent continuer la négociation sans interruption ni
ralentissement. Nous ne voulons pas recommencer au point de départ,
mais poursuivre la négociation en reconnaissant les avancées faites
de part et dautre au fil du processus», conclut le
président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du
Québec (FTQ), Michel Arsenault.
Le Front commun représente 475,000 salariés de lÉtat. Il réunit
tous les grands syndicats présents dans les secteurs public et
parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP (CSQ,
FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et FP) et
de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).