Rien ne va plus dans les négociations à TELUS Québec
13 avril 2010
Rien ne va plus dans les négociations à TELUS
Québec. En plein pourparler avec les représentants de ses employés
syndiqués, la société de télécommunications a mis fin à la démarche
de médiation et demandé au ministère fédéral du Travail la
nomination dun conciliateur.
La négociatrice syndicale, Madeleine B.-Hudon,
sinterroge sur cette manuvre. «Cest assez cavalier comme façon de faire.
TELUS a mis fin à la médiation sans même prévenir officiellement le
syndicat et le médiateur, sétonne-t-elle. Le syndicat a travaillé de bonne foi dans les
six jours de médiation qui ont eu lieu. On ne peut pas en dire
autant de lemployeur.»
En demandant la conciliation, étape obligatoire prévue au code
fédéral pour lobtention du droit de lock-out ou de grève,
lemployeur planifie déjà une rencontre pour déterminer les
services à maintenir en cas de conflit. «Quelles sont les intentions réelles de
TELUS? Négocier une convention collective ou obtenir son droit au
lock-out?»
La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2009.
Parmi les enjeux de cette négociation, on retrouve notamment les
salaires et la sous-traitance.
«Cest clair que la question de la sous-traitance est au cur des
enjeux de cette ronde de négociation, explique la
négociatrice. Ce nest pas
normal, par exemple, quen ce moment il y ait plus de techniciens à
lingénierie du réseau provenant de la firme DESSAU que de
techniciens employés de TELUS. Il est également étrange de
constater quune compagnie canadienne comme TELUS fait exécuter de
nombreuses activités directement reliées aux télécommunications aux
Philippines 7000 employés! , aux États-Unis et au Guatemala. Ces
activités sont forcément directement reliées au réseau québécois et
canadien, puisque TELUS na pas de réseau dans ces pays. Et tout ça
en profitant de subventions du gouvernement dici.»
Les négociations pour le renouvellement de la convention collective
ont commencé en octobre 2009. Les discussions entre les parties se
sont poursuivies jusquà la mi-février. Par la suite, les échanges
ont continué en présence dun médiateur nommé par le Service
fédéral de médiation et de conciliation jusquau 19 mars 2010.
Le Syndicat québécois des employés de TELUS, section locale 5044 du
SCFP, regroupe près de 1000 salariés répartis sur lensemble du
territoire québécois. Ce sont des agents du centre dappels, des
employés de bureau, de métier et de la conciergerie.
TELUS est l’une des plus importantes sociétés de télécommunications
au Canada.
Le SCFP compte 7250 membres dans le secteur des communications au
Québec.