La CSN et la FTQ prêtes pour un moratoire de 30 jours sur leurs requêtes en accréditation
15 avril 2009
Compte tenu des discussions qui se tiennent
entre les représentants de la CSN et de la FTQ et ceux du
gouvernement, dans le cadre dun éventuel projet de loi concernant
le régime des relations du travail ainsi que le statut particulier
des ressources intermédiaires (RI) et des ressources de type
familial (RTF), les deux centrales sont prêtes à demander un
moratoire sur les travaux concernant les requêtes en accréditation
déposées à la Commission des relations de travail (CRT), et ce,
jusquau 15 mai 2009.
Du même coup, la CSN et la FTQ, qui
participent ensemble depuis février à des rencontres avec les
représentants du gouvernement du Québec sur un régime particulier
pour ces ressources, invitent la CSD à accepter le moratoire ainsi
quà se joindre à leur table de discussions. «Il faut faire en sorte que lon puisse
convenir rapidement dun régime et entamer le processus de
négociation afin que les ressources puissent profiter de conditions
de travail adéquates», a fait remarquer le président de la
FTQ, Michel Arsenault.
Le document de travail actuel accorde certaines reconnaissances
fondamentales, comme celui du droit à la syndicalisation, mais
comporte aussi des lacunes importantes. «Donnons-nous les moyens et le temps de nous
assurer que ce nouveau régime couvre les droits sociaux dont ces
femmes et ces hommes ont été privés depuis trop longtemps»,
a insisté la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
Lors dune rencontre avec des porte-parole du gouvernement qui a eu
lieu cet après-midi, les représentantes et les représentants de la
CSN et de la FTQ ont déposé des textes qui visent à assurer une
transition harmonieuse et ainsi garantir le plus rapidement
possible aux ressources le respect de leurs droits fondamentaux.
Rappelons que ces discussions font suite au jugement rendu par la
Cour supérieure du Québec, en octobre dernier, qui a invalidé la
loi 7, laquelle interdisait notamment aux RI et aux RTF le droit
daccès aux protections sociales, dont le droit de se
syndiquer.