La sous-traitance et le lavage des mains ne briseront pas la chaîne de l’infection
6 mars 2009
Bien que le lavage des mains soit une mesure
positive dans la lutte contre les infections dans les soins de
santé, un nouveau document de
recherche préparé par le Syndicat canadien de la fonction publique
montre que les gouvernements et les employeurs doivent investir
dans le nettoyage et garder les services publics pour prévenir des
souffrances et des décès évitables.
«On peut
bien exiger le lavage des mains tant quon voudra, mais si la
propreté du milieu nest pas assurée, les mains se contamineront de
nouveau très rapidement, affirme Paul Moist, président
national du SCFP. La meilleure
défense contre les infections dans les soins de santé demeure des
services de nettoyage et de soutien efficaces. Pourtant, dans
lensemble du Canada, ces services sont réduits et, dans de
nombreuses provinces, ils sont aussi privatisés.»
Le document dinformation du SCFP est le premier au pays à
démontrer la corrélation entre les infections (comme le SARM, lERV
et le C. difficile) et les services de nettoyage et de soutien, la
surpopulation et limpartition.
La recherche est basée sur des faits recueillis tant au Canada quà
létranger et propose des solutions éprouvées pour lutter contre
les infections dans les soins de santé. Parmi les principales
recommandations, on propose dinvestir davantage dans le personnel
de nettoyage et de soutien, dans la formation et dans la stabilité
de la main-duvre; de diminuer les taux doccupation; dexiger des
normes en matière de nettoyage, de contrôle et de rapports sur les
infections; et de mettre fin à la sous-traitance.
«LÉcosse et le Pays de Galles
ont rapatrié à linterne les services de nettoyage dans les
hôpitaux pour freiner la montée fulgurante des taux dinfection.
Ces pays ont appris que la sous-traitance mène à la réduction du
personnel, à un taux de roulement élevé, à une diminution de la
formation et à laffaiblissement de la communication entre le
personnel clinique et le personnel de soutien», précise M.
Moist.
Le rapport constate également que là où les gouvernements canadiens
et européens ont accru linvestissement dans le nettoyage et la
prévention des infections, les taux dinfection ont chuté.
Les infections dans les soins de santé sont la quatrième cause de
décès au Canada. Un patient hospitalité sur neuf contracte une
infection et entre 8 500 et 12 000 Canadiens meurent dune
infection acquise en milieu de soins de santé chaque année.
On peut consulter le document à