Solidaires, les syndiqués du Journal de Québec vont redoubler de vigilance
26 janvier 2009
Les syndiqués du Journal de Québec nentendent pas être
les complices dun système que Quebecor pourrait mettre sur pied
pour remplacer les journalistes et photographes en lock-out au
Journal de Montréal.
«Pas question que les
journalistes ou photographes de Québec remplacent ceux de
Montréal», lance Denis Bolduc, président du syndicat de la
rédaction du Journal de
Québec.
Rappelons que pendant le conflit à Québec, les
articles du Journal de
Montréal étaient reproduits quotidiennement dans le Journal
de Québec. «Cest sûr que
Quebecor va encore faire du copier-coller pour alimenter son
journal en lock-out. Comme pour nos collègues de Montréal il y a
deux ans, nous ne pourrons pas empêcher légalement ce
copier-coller, précise Denis Bolduc. En revanche, je peux vous assurer quaucun
journaliste de Québec ne remplacera un collègue de Montréal. On
prendra tous les moyens et recours juridiques nécessaires.
Dailleurs, nous avons été très clairs ce matin. Nous avons avisé
la direction du Journal de Québec que le matériel produit par nos journalistes
et photographes appelés à se déplacer à Montréal ne doit pas être
publié dans le Journal de Montréal. Nous allons redoubler de
vigilance et nous assurer que la convention collective et la loi
soient respectées à la lettre.»
Un «système»
En décembre, la Commission des relations de travail (CRT) a trouvé
Quebecor coupable davoir violé les dispositions du Code du travail lors du conflit de
Québec. Dans sa décision, la CRT a conclu que le Journal de Québec avait pu être publié
pendant le lock-out grâce au concours dau moins une douzaine de
scabs et quon avait
«créé de toutes pièces un système
pour que le travail des journalistes continue dêtre
effectué».
Rappelons quen 2007-2008, le lock-out au Journal de Québec a duré très
exactement 473 jours, presque 16 mois, et reste le plus long
conflit de travail de lhistoire des quotidiens francophones au
Canada.
Deux semaines avant lannonce du lock-out au Journal de Montréal, Quebecor
demandait une révision judiciaire de la décision de la CRT la
condamnant.