Le Tribunal des droits de la personne donne raison à sept femmes contre Gaz Métro
16 septembre 2008
Le Tribunal des droits de la personne du
Québec (TDPQ) vient de donner raison à sept femmes qui affirmaient
avoir été victimes de discrimination par la compagnie Gaz Métro.
Dans un jugement long de 173 pages, la juge Michèle Rivet en arrive
à la conclusion que les plaignantes ont été victimes de
discrimination fondée sur le sexe. La preuve soumise au tribunal
établit que, lors dun processus dembauche, les sept candidates
avaient été écartées en raison de discrimination systémique.
Le Tribunal a émis un communiqué qui résume cette affaire.
Tout au long de cette cause qui a duré près de
12 ans, les femmes étaient appuyées par le groupe Action Travail
des Femmes (ATF), un organisme communautaire de Montréal. Nayant
pu obtenir demploi à Gaz Métro, les sept femmes ont poursuivi leur
carrière au sein dautres entreprises, dont Hydro-Québec et la
Ville de Montréal. À compter de 2005, le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ) est venu prêter main forte au groupe
ATF, et ce faisant aux plaignantes, en assurant leur représentation
au TDPQ.
Me Annick Desjardins, avocate à lemploi du SCFP-FTQ et responsable
des dossiers touchant les droits de la personne, souligne
limportance du jugement. Elle estime que cette décision fera
école. «Non seulement le tribunal
ordonne une compensation pour les victimes de plus de 200,000$,
mais il exige de lentreprise quelle modifie plusieurs éléments
discriminatoires de son système de recrutement et de sélection.
Douze ans plus tard, il est à souhaiter que cet épisode soit le
dernier et que Gaz Métro élaborera un programme daccès à légalité
conformément au jugement.»
Le Tribunal des droits de la personne a émis un communiqué qui
résume cette affaire.