Les employés de TQS travaillent ensemble pour sauver le réseau
26 avril 2008
Les membres des huit syndicats CSN et celui du
SCFP des employés de TQS sont prêts à se battre pour la survie du
réseau et de sa mission dinformer les gens aux quatre coins du
Québec. Cest le message qui sort dune journée mouvementée, samedi
à Trois-Rivières, où près de 300 employés se sont réunis en
assemblée spéciale pour sinformer et discuter de lavenir du
réseau Quatre Saisons.
Les employés ont adopté une série de propositions dans une
stratégie de contrer le plan du propriétaire éventuel de TQS,
Remstar, de se délester du secteur de linformation et de cesser de
produire des bulletins de nouvelles, tout en coupant 270 postes sur
un total de 470 employés à temps plein.
Les membres ont voté un mandat aux exécutifs
de leur syndicat respectif de participer à «toute négociation visant à effectuer une
réelle démarche de réorganisation de lentreprise et du travail
dans le but de relancer lentreprise et le service de nouvelles et
de production.»
Ce mandat de négocier est accompagné par un plan pour donner un
rapport de force aux syndiqués face à Remstar lors de lassemblée
générale des créanciers, le 22 mai. Rappelons que Remstar a déclaré
son intention quelle ne souhaitait pas verser les primes de
séparation qui sont dues aux employé-es lors de leur cessation
demploi. Selon Remstar, ces sommes seront visées par le plan
darrangement avec les créanciers, comme toutes les autres sommes
dues aux employés, ce qui inclut les vacances, les banques de temps
accumulé, les griefs, entre autres.
Or, les membres des neuf syndicats ont donné un mandat aux
présidences de chacun des syndicats «dagir à titre de représentant autorisé des
créanciers présenté dans le cadre du plan darrangement de TQS INC
& AL.» De cette manière, les syndicats se sont dotés du
pouvoir dinfluencer lacceptation ou non du plan de
restructuration de Remstar par les créanciers, le 22 mai.
La journée a aussi été marquée par une manifestation publique au
centre-ville de Trois-Rivières. Avant de défiler dans les rues de
Trois-Rivières, les employés ont entendu les déclarations dappui
des représentants de la Fédération nationale des communications, de
la CSN, du SCFP et des élus politiques, tels Sébastien Proulx, le
député adéquiste de Trois-Rivières à lAssemblée nationale, Paule
Brunelle, la députée fédérale bloquiste de la région, et de Denis
Coderre, député libéral à la Chambre des communes.