Un budget d’une prudence toute… minoritaire
13 mars 2008
Même si elle aurait souhaité davantage
dinvestissements en santé et en éducation ainsi quune aide accrue
aux travailleurs des secteurs manufacturier et de la forêt, ce qui
aurait été possible neut été des importantes sources de revenus
dont sest privé le gouvernement, la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) apprécie néanmoins à sa juste valeur
lexercice budgétaire relativement prudent de la ministre
Jérôme-Forget dans les circonstances.
«À première vue et à moins
davoir manqué des petits caractères, il sagit dun budget avec
lequel on peut très bien vivre, avec une série de petits pas dans
la bonne direction», a déclaré le président de la FTQ,
Michel Arsenault.
Pour les régions en général, on questionne le
glissement de crédits dimpôt reliés au salaire vers des crédits
dimpôt liés à linvestissement dont lemploi peut ou pas être
tributaire. « Nous nen ferons
pas une crise durticaire, mais on préfère de loin les mesures qui
créent une obligation de maintien ou de création demplois,
notamment dans un contexte dexode démographique.
« Par ailleurs, on se doit souligner lattention portée dans le
budget aux régions du Saguenay Lac-Saint-Jean et de Gaspésie
Îles-de-la-Madeleine », a indiqué le président de la FTQ.
La FTQ prend acte des mesures contenues dans le pacte pour
lemploi, pour la formation, lintégration des immigrants, pour la
francisation, pour la retraite progressive. « Nous croyons que dans sa grande prudence,
le gouvernement vise les bonnes cibles, malgré le peu de moyens
disponibles ».
La FTQ salue tout particulièrement la création dun Fonds du
patrimoine minier et dun Institut national des mines, une demande
de la centrale afin dassurer notamment la formation de
travailleurs issus du secteur forestier pour occuper les emplois
disponibles dans un secteur minier en pleine expansion.
La FTQ se réjouit par ailleurs que le budget 2008-2009 cible le
secteur manufacturier pour labolition de la taxe sur le capital et
non pas lensemble des secteurs, incluant les banques, les
compagnies dassurances et les pétrolières qui nen ont
certainement pas besoin par les temps qui courent.