Les croupiers déposent une requête en injonction
15 janvier 2008
Les avocats représentant les trois syndicats
des croupiers, tous affiliés à la FTQ, ont déposé une requête à la
Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec pour empêcher
louverture des salons de jeu de poker dans les trois casinos du
Québec. La requête pour la délivrance dune ordonnance de
sauvegarde qui a été soumise à la Régie lundi après-midi,
sapparente à une procédure dinjonction.
Dans leur requête, les syndicats des croupiers demandent
lintervention immédiate de la Régie et signalent quils
«sont en droit de demander à la
Régie dinterdire immédiatement limplantation des appareils de
type Texas Holdem dans les casinos détat par mesure de
sauvegarde, le tout comme prévu à larticle 34 de la Loi sur la
Régie des alcools des courses et des jeux L.R.Q., ch.
R-6.1.».
Rappelons que louverture des salons de poker
dans les casinos de Montréal, Lac-Leamy (Gatineau) et Charlevoix, a
été annoncée pour le vendredi 18 janvier.
Les trois syndicats des croupiers considèrent illégale
lutilisation dappareils de poker électroniques.
La plainte des croupiers
Le 7 décembre dernier, les trois syndicats FTQ représentant les
quelque 1450 croupiers des trois casinos ont déposé une plainte sur
la légalité des appareils que la Société des casinos veut implanter
sur le territoire québécois. Malgré une seconde intervention auprès
de la Régie le 3 janvier dernier, celle-ci ne sest toujours pas
prononcée.
La plainte déposée vise lutilisation des « appareils de type Texas
HoldEM fabriqués par la compagnie Poker Tek », qui seront
installés dans les nouveaux salons de poker. Pour les trois
syndicats représentant les croupiers, lintroduction de ces
appareils est «totalement
illégale et va à lencontre, non seulement du Règlement sur les
jeux de casino (c.S-13.1, r.1.01), mais également à lencontre du
projet damendement de ce règlement qui fut publié dans la Gazette
officielle du Québec».
Du côté des croupiers, on estime que, pour quun salon de poker
soit conforme à la loi, entre autres, les cartes doivent être
distribuées par une personne. Au Québec, lutilisation de machines
à sous est encadrée légalement. Dans ce cas, le résultat dun jeu
sur une machine à sous doit reposer sur le hasard, même lorsque le
joueur peut faire des choix, ce qui nest pas le cas avec les
machines électroniques de poker.
Rappelons que les syndicats des croupiers SCFP et TUAC affiliés à
la FTQ, représentent quelque 1450 croupiers et que 550 autres
employés des casinos de Montréal, du Lac-Leamy et de Charlevoix
sont aussi membres de la FTQ.