La Société du Parc Jean-Drapeau laisse tomber la Fête des neiges
14 janvier 2008
Le Syndicat des cols bleus de la Société du
Parc Jean-Drapeau, affilié au SCFP 301, déplore la décision de son
employeur dannuler les festivités de la Fête des Neiges cette
année. Selon eux, rien ne justifiait une décision aussi
draconienne. « Leur attitude
intransigeante, qui refuse de bouger et de négocier, fait en sorte
que la partie patronale préfère pénaliser les familles
montréalaises plutôt que daccorder un traitement équitable à ses
employés », lance Michel Parent, président du syndicat des
cols bleus regroupés de Montréal. « Nous souhaitions seulement que les
discussions progressent, quon avance dans ce dossier pourtant
simple. Ils ont préféré demeurer bien campés dans leur position,
cest dommage pour tout le monde. »
Le syndicat rappelle quune bonne partie du
litige prend sa source dans la décision de ladministration
Tremblay de cesser de prêter des cols bleus à la Société du Parc
Jean-Drapeau. « Cest un choix
qui crée du cheap labour, sindigne Michel Fontaine,
conseiller syndical. On remplace
des employés de la Ville par des nouveaux, qui font exactement les
mêmes tâches, mais pour moins cher, parfois même jusquà trois
dollars de moins lheure. Le sentiment dinjustice est facile à
comprendre. On ne demande pas la lune, juste léquité. Quelque
chose qui existait il ny a pas si longtemps. ». Pour le
SCFP, il est par ailleurs paradoxal que la Ville ne prête plus ses
employés tout en imposant son cadre financier à la paramunicipale.
Dautre part, les discussions achoppent également sur la création
dun régime de retraite. « Nous
sommes en 2008, il est normal dassurer son niveau de vie pour ses
vieux jours. Est-ce que la Ville de Montréal souhaite laisser ses
anciens travailleurs dans la misère une fois quils sont partis à
la retraite? Voyons, on parle ici dun minimum. Comment la Ville
peut offrir un régime de retraite à tous ses employés, sauf à une
petite minorité qui serait discriminée? On demande seulement un peu
de bonne foi et de bon sens», de conclure Michel
Fontaine.